Le risque existe alors que le premier producteur de noisettes au monde traverse une lourde crise.
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La Turquie s’enfonce dans une crise économique de plus en plus difficile à supporter pour les citoyens. L’inflation très élevée (+ 21 % sur un an) couplée à l’effondrement de la lire (sa valeur a chuté de moitié depuis février), la monnaie nationale, conduit des millions de Turcs à renoncer à des dépenses pourtant cruciales comme les médicaments, devenus hors de prix pour les plus pauvres, tandis que le pain a vu son prix exploser au point de devenir un enjeu politique majeur.
En outre, comme le montre le Wall Street Journal, la Turquie est le premier producteur de noisettes au monde : à lui seul, le pays satisfait 70 % de la consommation mondiale. Toutefois, alors que la valeur de la lire ne cesse de chuter, acheter engrais ou semences pour les cultivateurs de noisettes est devenu un luxe. Ainsi, beaucoup de producteurs n’ont eu d’autre choix que de ralentir la production, ce qui pourrait avoir un impact à l’échelle mondiale.
En effet, Ferrero, la maison mère de la fameuse pâte à tartiner Nutella, achète autour d’un tiers de ses noisettes à la Turquie, ce qui pourrait avoir un impact sur la production de Nutella « Si vous êtes fan de Nutella, vous devriez en faire des stocks la prochaine fois que vous allez faire des courses » avance Turgan Zülfikar, un consultant new-yorkais spécialisé dans les entreprises turques, au Wall Street Journal.
De fait, le Nutella et ses concurrents pourraient voir leur prix grimper et leur volume s’amenuiser. Ferrero a tout de même tenu à rassurer les consommateurs après la parution de l’article du média américain. « Ferrero ne prévoit aucune pénurie dans sa chaîne d’approvisionnement en noisettes », affirme l’entreprise.
