Chef d’oeuvre soul, cet album sorti le 11 févier n’a toujours pas pris une ride…
Alors que la première partie des années 90 avait consacré un r&b dansant et sirupeux (Mary J. Blige, Boyz II Men, Babyface…), la donne change progressivement avec l’apparition de ce que la presse surnomme la « neo-soul », soit un courant musical renouant avec les plus belles heures de la black music pre-disco (Marvin Gaye, Sly & the Family Stone, Stevie Wonder…).
Après les sorties de Brown Sugar de D’Angelo en 1995 et d’Urban Hang Suite de Maxwell en 1996, le grand public découvre et consacre celle dont la voix et les attitudes rappellent Nina Simone, mais aussi et surtout Billie Holiday : Erykah Badu.
Enregistré entre New-York, Philadelphie et Dallas, son Baduizm remporte un immense succès critique et public.
Porté par les singles On & On, Next Lifetime, Otherside of the Game et Apple Tree, il s’écoule à 3 millions d’exemplaires, s’arrogeant au passage le Grammy Award du meilleur album r&B (devant notamment Withney Houston).
Au-delà de chiffres, musicalement ce premier solo impose le magnétisme et la singularité de son interprète qui accomplira ensuite la carrière que l’on sait.
[Pour l’anecdote, constatant son succès auprès des rappeurs (Common, The D.O.C., Andre 3000…), Questlove des Roots et Raphael Saadiq auront ce mot resté célèbre : « Ne jamais la regarder plus de cinq secondes dans les yeux, sinon elle est prend le contrôle de ton esprit ».]
La même année sort l’album Live qui reprendre en grande partie sa tracklist. Le projet sera certifié double Platine. C’est l’époque où le public avait du gout…
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