Le noyau du football mondial est en train de migrer progressivement…
Les nouveaux riches. Si l’Europe occidentale a longtemps été le coeur du football international, cette règle pourrait bien être mise à mal très prochainement avec le développement de clubs issus de Russie, des Balkans et du continent asiatique. Ils s’appellent le Shaktar Donetsk en Ukraine, le Zenith Saint-Petersbourg et l’Anzhi Makachkala en Russie ou encore le Shanghaï Shenuah en Chine. Possédés par de riches entrepreneurs ayant fait fortune dans l’immobilier, l’énergie, l’industrie ou les finances, ces clubs sont désormais amenés à concurrencer les plus grosses écuries européennes.
1 pour la monnaie, 2 pour la monnaie, 3 pour la monnaie…
Pour se hisser au niveau de ces cadors, ces clubs misent sur le recrutement des meilleurs joueurs du monde en se basant principalement sur le facteur financier. Samuel Eto’o, Danny, Hulk, Nicolas Anelka, Didier Drogba, Seydou Keita sont autant de stars à avoir franchi le pas et à avoir tenté l’expérience enrichissante (au sens propre comme au sens figuré) d’aller exercer ses talents à l’Est. Disposant d’une force de frappe financière sans égal, ces clubs ne se contentent plus de faire venir des stars en fin de cycle et cherchent désormais à attirer des joueurs de secondes zones ou des jeunes talents. Pour preuve, le départ de Guillaume Hoarau pour le Dalian Aerbin ou l’intérêt du Shakhtar pour Wissam Ben Yedder…
Un projet à court terme.
Pour autant, cette tendance est-elle partie pour s’installer dans la durée? Pas si sûr…D’abord parce que malgré l’attrait économique de ces destinations, le niveau de jeu de leur championnat est trop faible pour satisfaire la plupart des compétiteurs. L’exemple le plus marquant étant celui de Didier Drogba et Nicolas Anelka en Chine, qui souhaitent déjà retourner en Europe quitte à voir leur salaire réduit de moitié. Enfin, et c’est probablement là le phénomène le plus marquant, la réaction de l’opinion publique. Pour la plus large majorité, privilégier l’aspect économique à la valeur du projet sportif est contraire à l’éthique du football, et ceux qui osent aller à l’encontre de ces préceptes le payent souvent très cher. L’image de Guillaume Hoarau peut aujourd’hui en témoigner…
