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Exilé politique, Hakan Sukur devient chauffeur Uber aux USA

Exilé politique, Hakan Sukur devient chauffeur Uber aux USA

Evoqué par Heuss L’enfoiré, l’ancien joueur fait aujourd’hui parler de lui…

Hakan Sukur, c’est une troisième place à la coupe du monde 2002 avec la Turquie, le but le plus rapide de l’histoire du mondial (10,8 secondes), mais aussi pas moins de 51 banderilles plantées en un peu plus de 110 sélections. Une carrière qui en fait une légende footballistique de son pays. Néanmoins, tout paraît tout plus compliqué pour lui aujourdh’ui, devenu chauffeur Uber aux Etats-Unis, il est considéré comme une menace pour le régime de Recep Tayyip Erdogan.

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Un engagement en politique qui tourne mal

Après avoir mis un terme à sa carrière en 2008 et avant de devenir un morceau signé Heuss L’enfoiré, Hakan Sukur s’est engagé en politique. Son choix, rejoindre le parti d’Erdogan, AKP. Problème, après avoir été député, le footballeur claque la porte de la formation en 2013… Et c’est là que les ennuis commencent. Pour Welt am Sonntag, il raconte : « La boutique de ma femme a été visée par des jets de pierre, mes enfants ont été harcelés dans la rue. J’ai reçu des menaces après chaque déclaration que j’ai faite. Quand je suis parti, ils ont enfermé mon père. Et tout ce que j’avais était maintenant confisqué. »

(propos relayés par RMC Sport).

Un exil aux Etats-Unis

En 2015, il s’exile aux Etats-Unis, mais les ennuis ne cessent pas et après des intimidations, une protection assurée par la police puis le FBI devient nécessaire : « J’ai tenu un café aux USA pendant un certain temps. Des gens étranges sont venus dans mon café et ont joué de la musique Dombra (genre plébiscité par le parti au pouvoir). (…) Erdogan m’a tout pris. Mon droit à la liberté, le droit de m’expliquer, de m’exprimer, le droit au travail. »

Aujourd’hui, après de multiples petits métiers, il est donc devenu chauffeur Uber. Il est d’ailleurs impossible pour lui de remettre les pieds en Turquie, car il est accusé par le pouvoir d’avoir eu un rôle dans le coup d’état qu’aurait tenté Fethullah Gülen en 2016.

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