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Wilder contre Ortiz 2 : la revanche qui envoie du lourd

Wilder contre Ortiz 2 : la revanche qui envoie du lourd

Le combat de l’année en boxe anglaise c’est samedi soir…

On peut penser que l’on veut de Deontay Wilder, mais il est difficile de lui reprocher de manquer de panache.

Sommé contractuellement de disputer deux combats avant de retourner affronter Tyson Fury au mois de février prochain, il aurait pu choisir n’importe quel faire-valoir pour défendre une dixième fois d’affilé son titre WBC et s’assurer une victoire facile.

Sauf qu’en lieu et place le Bronze Bomber a décidé d’offrir une revanche au MGM Grand Las Vegas à l’un des adversaires les plus coriaces qu’il ait jamais eu à affronter, le Cubain Luis Ortiz.

Invaincu en 42 combats (41 victoires, 40 KO, 1 nul), Wilder avait en effet manqué de peu de mordre la poussière le 3 mars 2018 face à celui que l’on surnomme non sans raison King Kong.

Après l’avoir dominé techniquement dans la plupart des rounds, Ortiz l’avaient ensuite sonné à la septième reprise d’un contre de la main droite qui lui avait coupé les jambes tandis que la pluie de coups qui s’en est suivi l’a fait dangereusement vaciller. Sauvé par la cloche, il s’en était alors fallu de très peu pour que l’Américain ne s’effondre pas au sol.

Fort heureusement pour lui, les bâtons de dynamite qu’il a dans les bras lui ont permis de mettre brutalement fin aux débats en couchant Ortiz à la dixième.

Bien plus à perdre qu’à gagner

D’un point de vue strictement comptable, il n’existe donc aucun argument qui justifie de risquer une défaite à ce stade de sa carrière (le face-à-face nouveau contre Fury est signé, aucune règle de la WBC ne le contraint à repasser les plats…).

Et ce d’autant plus que si Deontay Wilder est clairement l’un des boxeurs les plus spectaculaires et divertissants de sa génération, c’est en grande partie dû à sa réputation d’invincibilité dans une catégorie des lourds plus relevée que jamais – cf. Anthony Joshua qui depuis sa débâcle contre Andy Ruiz Jr. a vu sa côte sérieusement piquer du nez.

Pas tombé de la dernière pluie, si le champion du monde se jette candidement dans la gueule du loup c’est qu’il est persuadé de l’emporter plus facilement cette fois.

À sa décharge, un an et demi après leur première confrontation il peut se targuer à 34 ans d’être au sommet de sa forme tandis qu’à 40 ans passés (et même plus à en croire une rumeur insistante sur la véracité de son acte de naissance…) Luis Ortiz n’est pas un perdreau de l’année.

Mieux, invaincu avant de monter sur le ring face à Wilder avec 30 victoires de rang, Ortiz a connu pour la première fois la défaite, et de de la manière la plus éclatante qui soit. Psychologiquement, outre l’ascendant que cela donne à son adversaire, c’est toute sa boxe qui peut s’en retrouver modifiée samedi soircf. là encore Joshua qui ne serait qu’après avoir été envoyé au tapis par Wladimir Klitschko en 2017 a beaucoup perdu en agressivité par la suite.

Un accident est si vite arrivé

Reste que le Cubain n’a laissé depuis transparaître aucun signe d’inquiétude, lui qui a entretemps remis les gants à trois reprises pour autant de victoires face à des boxeurs solides (2 KO, 1 décision unanime).

Conscient que le titre lui a échappé à cause d’une cardio défaillant (il était marqué perdant au neuvième et dixième round), Ortiz s’est en sus astreint à une préparation physique intense qui devrait faire son effet.

Preuve de sa grande forme, hier comme aujourd’hui les grands noms de la catégorie continuent soigneusement de l’éviter.

Bien que favori des parieurs, l’ami Deontay autrefois si agressif en conférence de presse l’a étonnamment joué assez modeste lors du circuit promo, se laissant même aller à évoquer une éventuelle déconvenue.

« Si je perds c’est comme ça. Ce n’est pas une défaite qui va changer qui je suis. Au contraire l’échec peut parfois être salvateur. Il peut être source de motivation, il peut aider à trouver une confiance en soi nouvelle. La vie c’est des hauts et des bas. »

Du côté d’Ortiz le discours est tout autre. S’il convient sans ambages que « Wilder est le meilleur poids lourd de la décennie », il n’en précise pas moins dans la foulée « jusqu’à que quelqu’un le batte ».

Et si ce quelqu’un c’était King Kong ?

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