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Pour la première fois en France, le streaming dépasse le physique

Pour la première fois en France, le streaming dépasse le physique

Des chiffres qui entérinent une nouvelle ère.

Alors que le rap français a connu la crise durant les années 2000, lorsque le CD ne se vendait plus suffisamment, il a connu un nouvel âge d’or commercial grâce à l’émergence du marché du streaming. En effet, Deezer, Spotify ou encore Apple Music ont offert une seconde vie au genre qui s’est installé durablement dans les charts en France.

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Le streaming, marché majoritaire

Sans que l’on se rende vraiment compte, l’année dernière a été un tournant dans l’industrie musicale en France. Ce jeudi 14 mars, le SNEP (Syndicat National de l’édition Phonographique) a publié son bilan annuel de la musique enregistré. Le dernier en date concerne l’année écoulée qui s’est avérée riche en chiffres intéressants. D’abord, pour la première fois en France, les ventes générées par le streaming ont dépassé celles générées par les ventes physiques (CD, vinyles, cassettes). En effet, le marché du streaming a pesé 51 % des ventes en 2018 contre 49 % de ventes réelles. A titre de comparaison, le streaming ne pesait que 41 % des ventes en France en 2017, soit une progression de 10 points en un an.

Les musiques urbaines au premier plan

Ce que l’on peut également retenir de cette année 2018, c’est la prégnance unique des musiques urbaines dans les charts du pays. En effet, les productions issues de ces genres représentent 48 % du top 200 des albums les plus vendus de l’année. Mieux encore : ce top est trusté à 43 % rien que par des disques de musique urbaine français. Enfin, c’est encore une fois les musiques urbaines qui se taillent la part du lion du top 200 singles avec pas moins de 109 placements. La corrélation entre le regain de l’économie du rap français et l’avènement du streaming est plus que jamais avérée. Toutefois, cet âge d’or est à nuancer de manière plus générale : les 735 millions d’euros générés par la musique enregistrée en 2018 ne représentent que 40 % du chiffre d’affaires qu’elle générait il y a quinze ans.

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