Retour sur le début de la carrière de Fetty Wap, qui sort en ce vendredi 25 septembre 2015 son premier album !
Comme Redman ou Joe Budden, Fetty Wap nous vient de l’Etat du New-Jersey aux Etats-Unis d’Amérique et plus particulièrement de Paterson. On se rend rapidement compte en suivant son parcours et ses interviews qu’il est le premier surpris pas le succès de sa musique. Lui qui préférait donner l’opportunité à sa comunauté de Paterson de s’émanciper avec sa musique, n’a pas vu se dessiner devant lui la route de la gloire. Le voilà parti pour réussir ce que tout le monde souhaite selon-lui dans sa ville : partir ! Influencé par la Trap, ses modéles musicaux vont de Gucci Mane à Juicy J en passant par Project Pat de Three 6 Mafia. Dans « Trap Queen », son premier carton, il exhibe son amour inconditionnel pour sa copine…
Des débuts poussifs
« Trap Queen » n’a pas été un tube immédiat. Avant de cumulé à quasiment 245 millions de vues sur Youtube, et pas moins de 7 millions pour son remix avec Gradur, Willie Maxwell II a d’abord balancé son titre sous forme de freestyle sur la plateforme de streaming SoundCloud en mars 2014. Pourtant le morceau a connu un succès exponentiel vers l’hiver 2014. Avant, il dealait avec un ami et leur envie de sortir de ce business les pousse alors à enregistrer une seconde version du titre, cette fois calibrée et mixée pour la radio. A ce moment il est simplement un artiste signé chez RGF Productions, basé dans le New-Jersey. Ce n’est qu’en novembre 2014 que tout va s’accélérer pour ce jeune rappeur de 24 ans à l’époque, avec sa signature chez 300 Entertainment (label de Young Thug et Migos avant que ces derniers ne le quittent) ! 300 Ent. est une petite structure fondée par Lyor Cohen (co-fondateur de Def Jam), Roger Gold (ex Warner Music), Kevin Liles (ex Def Jam et Warner Music) ainsi que Todd Moscowitz (ex Def Jam et Warner Bros Record). Wharton Berg, alors stagiare chez 300 Ent., repère Fetty sur internet et remonte rapidement l’information au directeur artistique du label, Selim Bouab. Il détecte chez Fetty Wap une capacité à allier le chant et le rap, pour ce qu’ils vont populariser comme du Trap&B, contraction de Trap et R’n’B. Ce dernier présente alors le rappeur à Todd Moscowitz, durant un entretien où Lyor Cohen et Kevin Liles sont également présents. Fetty Wap sent qu’il sera bien entourré dans cette structure et signe alors un deal avec le label. Selim Bouab se rappelle d’ailleurs : « Ce jour là, on a tous compris qu’on était en présence d’un artiste très spécial. C’est très excitant de voir le chemin que nous avons parcouru en si peu de temps.«
4 singles pour un record !
Ce n’est pas peu dire lorsqu’on parle de chemin parcouru en peu de temps pour Fetty Wap. Entre « Trap Queen » qui cumule 245 millions de vues sur Youtube et « 679 » qui est presque à 24 millions, Fetty Wap enfile les morceaux à succès comme des perles. « Trap Queen », « 679 », « My Way » et « Again » se classent tous dans le Top 10 du classement Billboard 100 ! Une performance chez les rappeurs car il est le seul à réaliser cet exploit avec ses quatre premiers singles ! Un succès fulgurant qu’il doit sans doute à l’appui de rappeurs comme Kanye West ou encore Drake avec qui il a réalisé plusieurs remix. Pourtant, enfant Fetty Wap devait être loin de se douter de sa future carrière… Il développe très jeune un glaucome, une maladie oculaire qui normalement touche les adultes de plus de 45 ans. Elle est dûe à une montée de la pression oculaire entraînant une atteinte du nerf optique et aboutissant à une amputation progressive du champ visuel. Plutôt que de le dissimuler avec un oeil de verre, Fetty Wap décide de faire de cette différence une force qui maintenant le caractérise dans le milieu du rap américain. Depuis, alors qu’il n’a toujours pas sorti d’album, Fetty Wap est parti en tournée et enchaîne les différentes scènes. Festival, plateau télé, radio, il est partout ! Même sur la prestigieuse scène du Roc City Classic organisé par Kanye himself ! Il se rappelle de cet événement, déterminant pour le début de sa carrière : « Je me suis pointé, c’est tout ce dont je me souviens. Je suis hystérique de reconnaissance sur ce coup-là, c’est le moins que l’on puisse dire.«
Remyyyyyyyy Boyz
Fetty Wap fait partie de la liste de rappeurs mis en avant par le magazine XXL ! Il fait partie des Freshmen XXL 2015 aux côtés de Vic Mensa, Vince Staples, Dej Loaf, Troy Ave, K Camp et toutes les révélations de la scène rap américaine cette année. Il n’en oublie pas pour autant son crew d’origine formé à Paterson : Remy Boyz 1738 (ou Remy Boyz), un nom emprunté à la marque de cognac Remy Martin et sa bouteille 1738 Accord Royal. Il met fréquemment en avant les rappeurs de sa bande, P-Dice et Montana Bucks A.K.A Monty ! On retrouve ce dernier sur pas moins de neuf titres de l’album Fetty Wap. Aujourd’hui avec ses singles, dont le dernier en date « Jugg », il prouve qu’il n’est pas ce que l’on peut appeler un one-shot, c’est à dire un artiste avec uniquement un tube. Voici donc une bonne nouvelle pour l’arrivée de son premier album studio ! Malgré une ascension fulgurante et un succès lui tendant les bras, Fetty Wap garde les pieds sur Terre : « Ce truc-là n’arrive pas aux gens du coin d’où je viens, ils n’en ont pas l’opportunité. Alors il est possible que je sois une superstar, jusqu’à ce que mon étoile arrête de briller. » Lucide, travailleur, terre-à-terre et avec le buzz dont il jouit Fetty Wap a semble-t-il une belle carrière devant lui…
L’album de Fetty Wap est disponible en téléchargement légal ici !
