Dans une ambiance électrique.
Reparti bredouille des Oscars où il était nommé dans la catégorie Meilleur film étranger, le long-métrage de Ladj Ly aura finalement été récompensé lors de 45e cérémonie des César.
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Les récompenses, enfin
La dernière édition en date des César devrait sans doute marquer en profondeur l’histoire de la cérémonie. Largement troublé par le spectre d’un Roman Polanski sous le feu de la critique et ayant fait le choix de snober l’événement – tout comme l’équipe de son film J’accuse -, Les César cru 2020 aura malgré tout permis à Ladj Ly de voir son travail récompensé. Son film Les Misérables est ainsi reparti avec pas moins que 4 récompenses, Fier, le réalisateur n’a pas loupé l’occasion de dresser un constat de la France dans son discours, tout en terminant sur une note d’espoir : « La misère ne touche pas que les habitants des banlieues. Elle touche tout le monde. La France est un pays blessé mais c’est notre pays. Faisons en un grand pays. Le seul ennemi ce n’est pas l’autre, c’est la misère. »
Au final. Les Misérables repart donc avec les récompenses suivantes : meilleur film, meilleur espoir masculin (pour Alexis Manenti, tenant le rôle du « mauvais » flic), public et meilleur montage. Interrogé par Le Parisien, Manenti justifiera son discours éclair tenu sur la scène des César par cette phrase : « Je ne suis pas à l’aise en public. »
Une trilogie en vue
A voir comment le même Ladj Ly saura faire évoluer son projet, lui qui avait laissé entendre que Les Misérables était en fait le premier volet d’une trilogie consacrée à la banlieue : « Ces territoires sont abandonnés par l’Etat, par les pouvoirs publics, et j’ai envie de raconter cela de l’intérieur. Le deuxième volet sera un biopic sur Claude Dilain, l’ancien maire socialiste de Clichy-sous-Bois, qui s’est tellement impliqué dans la ville, pour que les gens vivent mieux… Le troisième volet portera sur les années 90. »
