L’attaquant n’a pas vraiment la cote dans l’hexagone…
On connaissait le délit de sale gueule, lui semble subir le délit de belle gueule… Sorte de gendre idéal du football français Olivier Giroud fait pourtant souvent l’unanimité contre lui, et pas forcément uniquement pour des raisons footballistiques. Sifflé par le public nantais de la Beaujoire lundi soir lors de France – Cameroun (3-2), l’homme s’est pourtant montré à nouveau décisif en inscrivant le deuxième but tricolore. Propulsé titulaire à la pointe de l’attaque des bleus par la mise à l’écart de Karim Benzema, le buteur des gunners est vu comme illégitime. Pourtant, il est le meilleur buteur de l’équipe de France depuis le mondial 2014 (5 buts).
L’ombre de Benzema
«Je ne sais pas comment l’expliquer. Je suis passé par des étapes assez délicates et compliquées à gérer. Ce sont des choses qui ne me touchent pas plus que ça, mais c’est dommage. En jouant pour la France, on s’attend à ce que, même en ratant une occasion, on vous applaudisse et on vous encourage. Les supporters sont là aussi pour ça. D’autant plus que j’avais marqué un but sur mon seul tir. Je ne comprends pas trop. L’essentiel, c’est qu’on gagne et que je continue ma série sur le plan individuel, c’est tout ce qui m’importe. C’est peut-être lié au fait que Karim ne soit pas là, il ne faut pas se voiler la face. On en a parlé avec Dédé (André-Pierre Gignac), on va être ciblés forcément. Il faut être honnête. Je ne sais pas s’il y aurait eu les sifflets s’il avait été là.» a-t-il expliqué à l’issue de la rencontre.
Le nouveau Gourcuff ?
Si Karim Benzema n’est pas vraiment apprécié par l’opinion publique en général, Olivier Giroud est lui stigmatisé par les supporters. Les raisons semblent être multiples, à commencer par des performances en demi-teinte, notamment sous les couleurs d’Arsenal. Peu spectaculaire, Olivier Giroud n’est pas non plus un avant-centre à la précision chirurgicale. Ses qualités physiques et ses lacunes techniques lui confient un rôle de pivot peu enthousiasmant pour les observateurs mais précieux pour l’équilibre de l’équipe. Comme Yoann Gourcuff et bien d’autres avant lui, Olivier Giroud souffre également de son image de « fils à papa » ou de « babtou fragile » selon les champs lexicaux à employer. Une réputation pas forcément justifiée qu’il pourrait laisser derrière lui en cas de bonnes performances à l’Euro. C’est tout le mal que l’on nous souhaite…
