A la manière de Stromae, Soprano parvient à rendre accessible des morceaux avec des thèmes qui ne sont pas festifs.
Certifié disque de platine avec son dernier album, Cosmopolitanie, Soprano poursuit sa carrière solo en se tournant vers de nouveaux horizons musicaux. Cet opus est certainement le moins Hip-Hop de sa discographie. Néanmoins, le membre des Psy4 de la rime a conservé une bonne partie de son public, tout en allant à la conquête de jeunes auditeurs.
Stromae sait faire danser son public avec des thèmes parfois difficiles
Le fait que l’artiste phocéen parvienne à faire danser les gens avec des sujets graves n’est certainement pas étranger à son succès. « C’est ce que j’appelle la couleur Stromae. Il sait faire danser son public avec des thèmes parfois difficiles, comme dans Papaoutai. C’est intéressant artistiquement de traiter des sujets du quotidien. On porte tous un masque pour faire face à des situations et on tente tous de tenir debout. C’est cette dualité que j’aime cultiver dans mes chansons », explique-t-il lors d’un entretien donné au site du Dauphiné.
J’ai grandi avec Balavoine, Goldman, Abba, James Brown…
Soprano n’a jamais caché être fan de certains artistes de variétés françaises. Ce qui explique pourquoi il a participé à des albums hommages à Jean-Jacques Goldman et Charles Aznavour. « Il y a des projets que je refuse. Si j’ai accepté ceux-là, c’est qu’ils correspondent à mes influences. J’ai grandi avec Balavoine, Goldman, Abba, James Brown… Un rappeur n’écoute pas que du rap ! Mon premier album, Puisqu’il faut vivre, était d’ailleurs un clin d’œil à Puisque tu pars de Jean-Jacques Goldman. Pour moi, ce sont des poètes et des artistes à textes, comme les rappeurs », estime le Marseillais, prônant l’ouverture du rap français.
