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Seth Gueko : « Dans le passé, j’ai fait la course au disque d’or… »

Seth Gueko : « Dans le passé, j’ai fait la course au disque d’or… »

Découvrez la deuxième et dernière partie de l’interview de Seth Gueko, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Barlou ».

Comme il l’a expliqué dans la première partie de l’entretien, Seth Gueko n’éprouve aucune honte à dire qu’il écoute du rap français. Chez ses confrères, il affectionne particulièrement Kaaris et Sadek. Pour autant, il ne les caresse pas non plus dans le sens du poil. « Au lieu de flatter la personne, il vaut mieux l’inviter en featuring. Au lieu de l’aduler, fais un morceau où tu es meilleur. Je peux dire qu’un artiste est fort sans lui sucer la bite », confie l’homme exilé en Thaïlande. Parmi les autres MC’s que ce dernier apprécie, on trouve Hamza, Lino, Alkpote, le groupe 13 Block, Ninho ou encore Kalash Criminel.

Le rap, c’est pas du zouk frère !

Sur son nouvel album, Seth Gueko a convié Lino sur le titre Rubrique nécro. « 2016 c’est mise-à-jour, p’t-être mettre de l’autotune dans mon vin pour draguer la fanbase à Jul », lâche la moitié d’Arsenik dans son couplet. L’ancienne figure de proue de Néochrome n’est pas anti-autotune. « J’ai déjà essayé, parfois ça fonctionne, juge-t-il. Pour pousser un peu la chansonnette, ça t’évite de faire des fausses notes. » Par le passé, Seth Gueko et Lino avaient fait sept morceaux ensemble. Mais c’est seulement la première fois qu’ils se retrouvent uniquement tous les deux sur le même titre. Comme Lino, Despo est un artiste avec lequel le représentant de Saint-Ouen-l’Aumône a souvent collaboré. « Dans son album (Ndlr, Majster), il y a des morceaux de ouf », souligne-t-il avant d’évoquer le manque de reconnaissance dans le rap français. « Le travail mérite salaire. Et je ne trouve pas que j’ai le salaire du travail que je donne. C’est mon humble avis. Ce qui est rare est cher. Ce qu’on fait nous, c’est de l’orfèvre. Moi je fais du rap de cour de promenade. Eux, ils font du rap de cour de récré. Le rap, c’est Public Enemy « Fight the Power », c’est pas du zouk frère ! Moi je suis content de faire de la musique qui plaît aux trentenaires, même si je ne dis pas que les jeunes nés en l’an 2000 sont des débiles. Mais il faut les éduquer. On est là pour avoir le rôle de grand frère. »

A chaque album, mon score augmente !

Dans le titre Vodkamagra, Seth Gueko évoque le mélange entre la boisson alcoolisée et le Kamagra, un médicament pour le traitement de la dysfonction érectile. « J’ai déjà consommé ce truc, reconnaît-il. Ça c’est quand tu as envie de laisser une meuf en croix sur le lit. » L’artiste de 36 ans évoque ensuite le fait de ne jamais avoir décroché de disque d’or au cours de de sa carrière. « Je suis tatouage d’or, ironise-t-il. Sur Professeur Punchline, on est à 40 000 avec le streaming. Mais aujourd’hui, les rappeurs qui font disque d’or ne me font pas rêver. Mais cela a une valeur sentimentale. J’aurais aimé en accroché un au mur. J’ai fait cette course au disque d’or. Mais j’ai préféré tourner la page et partir sur un nouvel album. A chaque album, mon score augmente. »

Tant que je peux remplir les frigos…

En 15 ans de carrière, Seth Gueko n’a pas dépensé bêtement l’argent qu’il a gagné. « Je suis bien. Tant que je peux remplir les frigos pour mes enfants et que ma mère peut faire les courses quand elle veut… Finalement, sans disque d’or, je n’attire pas la jalousie, on ne m’envie pas. » A la fin de l’entretien, Seth Guex nous apprend qu’il a décroché un second rôle au cinéma, pour un film qui sera tourné en mars, avril, en Thaïlande. « Le rôle qu’on m’a donné, c’est l’histoire de ma vie. »

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