Actualités Musique

La MZ brise les codes établis ! [CHRONIQUE]

La MZ brise les codes établis ! [CHRONIQUE]

Le groupe parisien passe à tabac les règles du game avec un album racé et de caractère…Affaire de famille.

Comment leur jeter la pierre de connaitre des réactions si propres à l’homme ? A l’écoute d’Affaire de famille, les sceptiques seront amenés à retourner leurs vestes, les novices leurs têtes et les rageux chez leur médecin traitant. Voilà maintenant plus de 3 ans que la MZ rabâche à qui veut l’entendre que leur came dépasse le simple cadre de la musique… Il aura fallu attendre le 4 mai 2015 pour en être définitivement convaincus. Alors que leurs 4 précédents projets avaient fini par les installer parmis les aspirants au succès, leur premier album les a vu brûler les étapes. Si le bouche à oreille fonctionne et parvient à compenser la frilosité de masses médias qui font trop souvent semblant de fermer les yeux devant les prises d’initiatives, il ne fait guère de doute que la MZ pourrait être l’une des révélations majeures de l’année.

L’âge de raison

Le principal obstacle qui se dresse devant la MZ est donc la capacité d’exposition de ce projet, bien plus que sa qualité. A l’heure où l’on distingue de plus en plus difficilement mixtapes et albums, le collectif du 13è arrondissement de Paris a marqué une nette progression au regard de ce qu’il avait pu produire par le passé. Parfois disparate, le niveau des 3 artistes s’est homogénéisé pour donner un ensemble complémentaire qui tire le groupe vers le haut. Marque de fabrique du trio, l’univers singulier existant dans la série MZ Music est ici magnifié et développé tout au long d’un album aussi riche dans la pluralité de sa musicalité que dans celle des thèmes abordés. Alternative fine et risquée en totale rupture avec la tendance scatophile actuelle qui consiste à consommer de la trap jusqu’à l’indigestion, Affaire de famille mérite que chacun y tende une oreille avertie mais dénuée de préjugés.

La rue, sans artifices

Qu’ils enfilent leurs costumes de gangsters d’amour (Je suis un menteur, Coca’n’Bourbon), celui de porte-paroles du quartier (OG’s, Dans le Bendo, Wesh les puriste, 3.5.7…) ou de bons vivants (Ma substance, Johnny, Tchapalo), Jok’Air, Dehmo et Hache-P exposent avec aisance les différentes facettes de leurs personnalités au fil de morceaux qui flirtent souvent avec le pur délire. Ecouter la MZ, c’est finalement plonger de manière mélodieuse dans le quotidien inhérent à nombre de jeunes de quartiers. Une réalité illustrée par la narration poétique du mode de vie existant au Passage et à Chevaleret. Une authenticité et une absence de calcul qui ont récemment fait le succès d’autres artistes et qui offrent une éclaircie à un rap français résolument sombre. Si cet album se veut être une Affaire de famille entre la MZ et ses supporters de la première heure, tout le monde y gagnerait à ce que celle-ci s’agrandisse…

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT