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L’humeur de yago : PNL, vers l’infini et au-delà…

L’humeur de yago : PNL, vers l’infini et au-delà…

Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est la sortie de Dans la légende, le troisième album de PNL…

Quand tu les écoutes dans ta 206 toute claquée sur le périph’, lui s’enjaille à saigner le projet à bord d’un vaisseau plastifié comme ta résine. Jamais cité au sein des références de la pop-culture habillant les morceaux de PNL, Buzz l’éclair a pourtant bien des points communs avec la fratrie la plus « bankable » du rap français. Parmi elles figurent en bonne position une notion forte de la famille, un rapport antagoniste à l’industrie et une envie constante de repousser les limites du possible… S’il devait y avoir un troisième larron, nul doute qu’il serait un candidat crédible.

Keep calm and…repeat

Pour commencer, je ne m’inscrirai pas dans la lignée de ceux qui ne savent plus dans quel sens agiter le poignet pour expliquer comment, pourquoi et à quel point PNL est exceptionnel. A peu de chose près, mon opinion à leur sujet n’a pas changé depuis l’an passé… Puisqu’un homme prévenu en vaut deux, je ne me suis cette fois pas laissé avoir par l’impression de la première écoute. Tout comme avec Que la famille et Le monde chico, j’ai d’abord eu bien du mal à distinguer les morceaux les uns des autres. La première chose que nous apprennent Tarik et Nabil, c’est donc la patience… Le jeu en vaut la chandelle. Dès le deuxième tour de disque (oui ça existe encore), on appréhende déjà les suivants avec impatience et enthousiasme. Vous l’aurez compris, PNL ne se consomme surtout pas avec modération.

Keep it Real…

Principal enseignement, l’argent ne fait pas le bonheur… Malgré le succès commercial et les ovations venus de tous bords, le duo garde la même ligne directrice mêlant méfiance, doute, désabusement et amertume. Plus qu’un style, le modèle de pensée made in Tarterêts (Corbeil, 91) ne s’est absolument pas effrité au contact d’une notoriété belle et bien présente bien qu’ils aient toujours tentés de la fuir. Déjà un petit exploit même si ce n’est de toute façon pas le genre de la maison. Ensuite, il suffit d’avoir un peu de bon sens pour comprendre l’importance des hommes de l’ombre gravitant autour du groupe et notamment celle de Nikola Feve à qui l’on doit les arrangements qui font le charme de PNL.

Médiateurs malgré eux…

Pour conclure, je quitte toute pseudo-objectivité journalistique (grande hypocrisie de notre époque…) pour retrouver mon statut d’auditeur assidu. A en croire les chiffres hors du commun de la mi-semaine, je ne suis pas le seul à avoir vécu la sortie de ce nouvel album comme le principal évènement musical de la rentrée. N’ayant pas attendu la plèbe pour apprécier à sa juste valeur leur travail (preuve que je fais à peu près correctement mon métier), je suis partagé entre l’égoïste amertume de voir ma précoce découverte atteindre une popularité aussi large et le bonheur de voir leurs efforts être une nouvelle fois récompensés. En constatant que PNL a réconcilié avec le rap une large partie de mon entourage, déçu par la déliquescence générale du domaine, j’ai réalisé à quel point ces deux-là font du bien au mouvement, et rien que pour ça on peut leur dire merci.

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