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Damso : « Le disque d’or c’est bien, mais c’est plus pour le public. »

Damso : « Le disque d’or c’est bien, mais c’est plus pour le public. »

L’année dernière, Damso avait marqué les esprits. Aujourd’hui il revient avec un album en bonne et due forme baptisé « Ipséité ». L’occasion de passer devant les caméras de Booska-P pour une interview sans langue de bois.

La Belgique, ses frites, ses bières, sa sélection des diables rouges et son humour si particulier. Voilà la carte postale qu’on pouvait dresser sur le pays il y a quelques temps. Mais ça c’était avant car aujourd’hui il faut compter sur Damso, tant le rappeur originaire de Bruxelles a marqué de son empreinte le rap francophone. Le tout grâce à un phrasé bien à lui, une multitude de thèmes abordés de manière personnelle et des flows toujours dans le ton.

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Que ce soit dans le sale ou dans des phases plus introspectives, le rappeur repéré par Booba himself excelle. L’occasion de nous balancer son tout premier album, baptisé « Ipséité », prévu dans les bacs pour le 28 avril prochain. Et donc de se prêter au jeu de l’interview…

Le disque d’or, c’est bien. Mais c’est pour le public, ce n’est pas pour moi

« Ipséité », un opus qui viendra couronner une arrivée fracassante dans le game grâce à un premier projet baptisé « Batterie Faible » qui aura marqué son monde. En effet, cette tape en forme de carte de visite est aujourd’hui certifiée disque d’or. Un fait qui est loin d’impressionner un rappeur qui garde la tête froide :

« Les récompenses, cela ne fait pas partie des trucs que je regarde. Je ne fais pas attention. Je reste dans la musique. Le disque d’or, c’est bien, mais c’est pour les autres, c’est pour vous. Ce n’est pas pour moi. Je ne m’attache pas à ça, car le jour où je ne vais plus faire de disque d’or je vais péter les plombs. Ce qui est bon c’est de continuer à faire ce que j’aime, c’est plutôt ça qui est important. Si je continue à avoir des disques d’or en faisant ce que j’aime, après tant mieux. Je rends grâce à Dieu« .

Si on me dit qu’un morceau est bien, mais que je ne l’aime pas, je ne le sors pas

Pas du genre à faire dans la langue de bois, l’un des artistes les plus respectés du moment a donné sa vision du rap, des clefs pour réussir dans cet exercice. S’il a par ailleurs déclaré au grand jour sa volonté de « niquer le game« , Damso a également fourni quelques conseils pour mieux aborder le rap.

« Faut se connaître, faut se kiffer aussi. Moi je suis mon premier fan et c’est vrai. Si on me dit qu’un morceau est bien, mais que je ne l’aime pas, je ne le sors pas, c’est mort (…). C’est ça, tu dois kiffer ton son. Parfois j’ai des doutes, mais les doutes je peux les compter. En 5 ans j’ai dû douter six fois, sur quelques morceaux donc. (…) Mais les doutes s’en vont si tu travailles. Moi j’avais des doutes et sur des refrains ou des punchlines, j’y suis retourné. C’est pour ça que je parle de se remettre en question tout le temps, de bosser« .

Mieux vaut avoir de la volonté et penser que tout est possible

Passionné, Damso a également voulu transmettre son envie de bien faire les choses à son public. Il nous a ainsi confié ne pas faire les choses à moitié, en espérant que cette démarque inspire beaucoup de monde face aux difficultés de la vie et de ses aléas.

« Mieux vaut avoir de la volonté et penser que tout est possible. Si tu fais un truc, faut le faire à fond. Si t’es fort au foot ou même dans le patinage artistique, donne toi les moyens d’aller au bout des choses. Car à l’école, personne ne te parle des difficultés de la vie, des moments où tu dois payer tes factures et des fois où tu vas te lever le matin pour faire un truc que tu n’aimes pas« .

Elles connaissent leur corps par coeur, c’est respectable

Enfin, celui qui balancera très bientôt son projet « Ipséité » dans les bacs s’est penché sur une facette un peu sombre de son personnage… Une fois n’est pas coutume, on a parlé sexy chez Booska-P, Damso ayant tourné le fameux clip du titre « Vitrine » en compagnie de Vald. Un visuel dans lequel pas moins de trois pornstars tenaient compagnie à nos deux lascars :

« Le clip, c’est son idée (Vald). Respect aux actrices pornos, grand respect car c’était dans une bonne ambiance (…) C’était très pro en fait. Même quand tu parles avec elles, tu sens que c’est un vrai métier en fait. C’est un art, ce sont de vraies actrices. Il y a un jeu d’acteur puis elles se donnent vraiment à fond. Elles connaissent leurs corps par coeur. C’est respectable. »

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