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Pico, une nouvelle munition venue de Sevran

Pico, le dernier atout d’S.E Wire

Kaaris, Maes, DA Uzi, 13 Block, Kalash Criminel, Dabs ou encore Benab… Depuis un bon nombre d’années, la ville de Sevran (93) s’est imposée comme étant le nouvel épicentre du rap français grâce à sa pluralité d’artistes à succès. Après avoir révélé au grand jour de nombreux phénomènes, Sevran possède une toute nouvelle pépite : Pico. Entre rimes nerveuses et flow agressif, le rappeur s’est notamment fait remarquer après plusieurs passages explosifs chez Daymolition. Le rookie au talent brut a depuis inondé les plateformes de streaming et compte bien s’imposer au sein de la scène rap francophone.

Le 12 novembre dernier, le jeune Séquano-Dionysien envoyait Rosenoz : Un hymne à la rue condensé dans un seize titres au sein duquel les auditeurs pourront retrouver Maes, Uzi, Larry et DA Uzi dans la liste des featurings. Voilà qui méritait bien une petite entrevue en toute intimité dans nos locaux.

Pour commencer, à partir de quel moment est-ce que tu tombes amoureux de la musique et notamment du rap ?

C’est depuis que je suis petit, c’est de famille. Je suis Sénégalais. Moi dans mon bled, dans ma culture, on aime grave la musique. Depuis que je suis petit, je suis dedans et je me suis lancé à 15-16 ans. J’avais des potes qui rappaient donc je me suis mis à écrire, au début, c’était chaud (rires) mais au fil du temps, ça l’a fait.

Quel a été le déclic qui t’a poussé à te lancer pleinement dans le son ?

En vrai ce qui m’a donné envie de me lancer, c’est tous les autres rappeurs que je voyais autour de moi. Je me suis dit : « pourquoi pas moi aussi ? » En vrai y a que le travail qui paye, il fallait que je bosse pour obtenir ce que je voulais.

Le grand public t’a connu grâce à ta proximité avec Maes. Vous êtes en contact depuis longtemps ?

On se connaît depuis longtemps, mais on ne se côtoyait pas comme maintenant. Ce qui nous a vraiment soudé, c’est la musique. Mais sinon on se connaissait déjà à l’ancienne dans la ville.

Depuis quelques années, on aime bien qualifier la ville de Sevran comme étant la nouvelle capitale du rap. C’est une appellation qui est utilisée par les auditeurs de rap, mais est-ce que ce sentiment est partagé du côté des Sevranais ?

Franchement, ouais. On ressent qu’il y a beaucoup de projecteurs sur nous et ça ne date pas d’hier. Ça nous booste, on se dit qu’on a une telle chance. On est obligé de se mettre à fond pour représenter la ville.

Justement, tout cet engouement autour de Sevran, est-ce que ce n’est pas aussi une source de pression supplémentaire pour tous les prochains artistes originaires de la ville ?

Quand tu viens de Sevran, c’est un plus dans la musique. Comme tu l’as dit, tu viens de la capitale du rap, tu as déjà un pied dans l’industrie et après, c’est à toi de prouver en vrai.

Quand tu viens de Sevran, c’est un plus dans la musique

Pico

Tu viens tout juste de sortir Rosenoz, ta toute première mixtape. Un projet qui a l’allure d’un album puisqu’on y retrouve des connexions avec des têtes d’affiche du rap français.

On a essayé de taper fort dès le début. On a amené deux têtes de la ville : Maes et DA Uzi. Larry est dans le même label que moi, Hall Access. Et on se connaît personnellement avec Uzi. Ils ont répondu présent et on a essayé de marquer le coup ensemble.

Tu as fait le choix de tous les faire évoluer dans leur zone de confort et ils te l’ont bien rendu avec de jolies performances.

Ils m’ont bien respectés et c’est ça que j’aime bien avec eux. Quand je me connecte avec quelqu’un et qu’il respecte mon travail, ça me donne envie d’agir de même. Après sur le morceau ça donne une bonne alchimie et on obtient un bon rendu à la fin. En tout cas, ça s’est très bien passé avec les quatre. Pareil au niveau des producteurs, on a bossé avec SNK, Bersa, Ghost Killer Track. C’était la première fois et j’espère que ce ne sera pas la dernière.

Tu m’as l’air quand même particulièrement serein.

On fait ce qu’on aime donc il ne faut pas se mettre trop de pression. Si tout se passe bien, tant mieux et dans le cas contraire, on fera mieux la prochaine fois. Moi, je marche comme ça.

C’est quoi la suite pour toi ? Un premier album ?

Ouais la suite ça va être un premier album. Là on a sorti une carte de visite et on enchaîne direct avec le premier album. Là je dois mettre les bouchées doubles parce qu’on a mis la barre haute.

Tu bosses déjà dessus ?

Ouais on ne perd pas de temps, on en a déjà perdu assez. Tu connais on a la dalle, il faut aller vite. Vite, mais bien.

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