N’insistez pas, c’est non.
Alors qu’il vient tout juste de publier Avec le temps, le troisième album de sa carrière, Soso Maness évoque de plus en plus le monde du 7e art et des séries. Pour cause : le rappeur marseillais a récemment dévoilé un nouveau court-métrage de 30 minutes, en attendant ce long-métrage prévu avec SCH. Pas question pour l’artiste de déléguer ou d’aller dans le compromis. Il vient d’ailleurs de le rappeler, en revenant sur l’épisode Validé.
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Soso Maness, aucun compromis
Ayant profité de très bons retours, la série Validé aura permis à Franck Gastambide de signer un nouveau succès. Ayant vu défiler dans ses épisodes de nombreux rappeurs, parmi lesquels Lacrim, Ninho, Soprano, Rim’K, S.Pri Noir, Kool Shen, Mac Tyer, Rémy ou encore Busta Flex, le projet n’a malgré tout pas réussi à débaucher toutes les célébrités escomptées. Soso Maness est de ceux ayant refusé l’invitation. Il est revenu sur ce rendez-vous manqué lors d’un passage dans l’émission Le Code de Mehdi Maïzi. A la question : «Tu dis que pour des questions de principe, tu as refusé Validé, pourquoi ?», la réponse ne se fera pas attendre : «Même si la série est bien faite, je trouvais que c’était très Gastambiesque encore une fois. […] Je n’ai rien contre lui, mais grossir les traits des communautés […] ça, Pattaya […] non au contraire, je veux élever les miens, c’est pour ça que même si j’ai arrêté l’école très tôt, je fais en sorte d’essayer de bien m’exprimer, le savoir-vivre, le savoir-être. Même dans ma religion, le comportement c’est très important. Des gens malheureusement l’oublie. […] C’est quoi son prochain film, Dubai ? Une escort qui met le voile ? Un jeune qui veut être dans la télé réalité et un nain narcotrafiquant ? […] Je grossis le truc, mais je trouve qu’il ne fait rien de bien pour les gens des quartiers […] alors qu’il n’y connait pas grand chose finalement.»
Le rappeur légèrement remonté ?
L’artiste continue : «Il a tout fait pour que sois dedans. […] Je ne pouvais pas le faire, moi je fais ma série tout seul. Y’a personne qui m’aide. Je fais ma série tout seul, comme un grand. Je l’écris, je réalise, je galère. Quand je la sors, ça marche très bien, mais j’ai pas un mec du cinéma qui m’envoie : «Franchement, on voulait juste te dire félicitations, tu fais tourner des mecs de chez toi, vous avez des petits budgets, vous faites des 10 millions de vues», y’a personne. Donc nous les rappeurs quand on fait du cinéma, les mecs du cinéma ils nous pissent dessus, et quand les mecs du cinéma ils veulent faire du rap, on les encense ? C’est pas comme ça.» Un avis tranché, donc.
