Le parquet de Paris a ouvert, ce vendredi 15 mars, une enquête suite aux nombreuses publications racistes sur les réseaux sociaux visant Aya Nakamura.
Une enquête et une plainte
Il était temps. Après un signalement de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), la justice française s’empare de l’affaire Aya Nakamura. Depuis fin février et une révélation de l’hebdomadaire L’Express, la chanteuse de 28 ans reçoit une vague de haine et de racisme. La raison ? Le président de la République, Emmanuel Macron, a émis le souhait qu’Aya Nakamura chante des chansons d’Édith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.
L’information s’est même transformée en polémique. Le groupuscule de l’ultradroite, Les Natifs, a déployé une banderole honteuse et raciste samedi 9 mars à Paris. « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako », pouvait-on lire en référence aux origines maliennes d’Aya Nakamura.
L’association SOS Racisme a également saisi la justice pour « entraîner des poursuites » vis-à-vis du collectif. « La séquence que nous venons de vivre est celle d’un racisme crasse envers une artiste ciblée du fait de sa couleur de peau. Au-delà, cette affaire est le signe d’une inquiétante offensive politique menée de longue haleine », explique Dominique Sopo, président de SOS racisme.
