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Afrostream : le « Netflix africain » annonce sa fermeture

Afrostream : le « Netflix africain » annonce sa fermeture

Deux ans après son lancement, la plateforme de vidéo à la demande ferme ses portes.

C’est une belle aventure qui touche à sa fin. La plateforme de streaming Afrostream, spécialisée dans la promotion de séries et films africains, afro-caribéens et afro-américains, vient d’annoncer via une lettre ouverte de son fondateur camerounais Tonjé Bakang l’arrêt de la commercialisation de ses services d’abonnement. La fin d’une aventure entrepreunariale initiée en 2013 et officiellement matérialisée il y a deux ans pour cette plateforme de streaming légal par abonnement qui offrait plus de 2000 heures de contenus disponibles sur ordinateurs, téléphones et tablettes. Afrostream comptait quelques milliers d’abonnés répartis dans 24 pays africains et 5 pays européens.

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Des besoins financiers trop importants

La cause de cette fermeture repose essentiellement dans des motifs financiers. Dans sa lettre ouverte, Tonjé Bakang invoque les dépenses démentielles que nécessitent l’entretien d’une plateforme comme Afrostream, entre les coûts d’exploitation, les dépenses marketing ou encore la rémunération de ses salariés, pour justifier la fin de son activité.

On ne peut pas aller dans une arène de gladiateurs muni d’une épée de paille

Ces dépenses du quotidien, la plateforme a pu les assurer pendant deux ans grâce à des levées de fonds de son organisateur et par un partenariat noué avec TF1. Mais la réalité financière a fini par rattraper Afrostream qui, confronté au retrait d’un des principaux investisseurs du projet et à la montée des contenus piratés, ne peut plus faire face aux géants de la vidéo à la demande.

La porte reste ouverte

Afrostream a donc dû mettre la clé sous la porte. Un crève-coeur pour son créateur, qui a abandonné toute autre activité professionnelle pour se consacrer entièrement depuis 4 ans à cette plateforme, mais qui garde espoir pour la suite :

« J’aurais voulu emmener mon projet plus haut, plus loin mais ça ne marche pas toujours comme prévu. Donc j’accuse le coup, je marque une pause… Pour mieux redémarrer ! »

Si l’activité de la filiale française Afrostream Studio France et la commercialisation des abonnements dans les pays concernés sont suspendues, une vente est toujours envisageable si Tonjé Bakang trouve un repreneur. Alors, la flamme d’Afrostream se ravivra-t-elle ? C’est tout ce qu’on lui souhaite.

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