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On était à la finale de la Tango League adidas !

On était à la finale de la Tango League adidas !

Dimanche 12 mars avait lieu la finale de la Tango League sur le toit de la tour Montparnasse. L’occasion de croiser Kaaris, Kalash Criminel et de sacrés manieurs de ballon…

Hier soir la France du football avait rendez-vous avec une drôle d’affiche, Lorient PSG. Soit la lanterne rouge contre le deuxième du championnat. Le tout s’est soldé sur une petite victoire des parisiens, deux buts à un. Un résultat loin de faire oublier la claque reçue en ligue des champions contre le Fc Barcelone, un peu plus tôt dans la semaine…

Qu’importe, car ce dimanche 12 mars, le ballon rond était à l’honneur ailleurs que sur la pelouse synthétique du stade du Moustoir. En effet, la Tango League a repris ses droits tout en haut de la tour Montparnasse. L’évènement créé par adidas a su faire de cet illustre lieu le point culminant du street football dans la capitale. Le temps d’une soirée, le rooftop d’un des plus hauts bâtiments de la capitale a accueilli tout ce que la région parisienne compte de tricoteurs, de freetylers et autres amoureux du ballon sur bitume. Booska-P s’est donc rendu au coeur du 14ème arrondissement pour apprécier quelques gestes techniques sur le terrain prévu pour l’occasion, mais aussi sur scène où Kalash Criminel et Kaaris ont livré un showcase.

https://www.youtube.com/watch?v=STUbsydO0Ik

Gomis, Harit et Augustin sur le rooftop de la tour Montparnasse

La soirée commence fort. Dès 17h30, des joueurs de tous les horizons sont là. Ils viennent de Paris, de Saint-Denis, de Sevran ou encore de Bagneux. Ils s’appellent Nabil, ou Théo, mais préfèrent opter pour d’autres blazes plus clinquants. Sur leur maillots on peut lire « El Flaco », « Benzema », « Fenomeno » ou encore « El Maroqui ». L’ambiance est tranquille, presque comme lors d’un après-midi d’été, le soleil frappe fort sur le rooftop tout de bleu vêtu. La marque aux trois bandes a su récompenser les courageux qui entrent dans l’arène. Après avoir gravi le 56 étages de la tour, on fait face à une immense cage comparable à celles qui se cachent sous le métro francilien, en dessous des stations Stalingrad ou Dupleix.

Ceux qui ne sont pas déterminés sont priés de repartir la tête basse. Oui, nos gars sont là pour la compétition, la vraie. Nos joueurs ont beau être jeunes, tous âgés de 16 à 25 ans, cela ne les empêche pas d’être concentrés sur leurs objectifs. Les coups sont rudes, les crochets tranchants, les passements de jambes déroutants. Le terrain fait figure de ring de boxe, un ballon adidas vintage en plus. On assiste à plusieurs matchs de poules aussi fous les uns que les autres. Ils sont tous disputés comme s’il s’agissait d’une finale de coupe de monde, ou d’un championnat de quartier. A défaut d’être disputée à l’ombre des barres d’immeubles, notre Tango League domine son monde. Une ascension méritée pour un street foot plus vivant que jamais.

Vivant, il l’est, assurément. Pour preuve, quelques footballeurs venus de Ligue 1 ont fait le déplacement histoire de profiter du moment et s’en mettre plein la vue. Bafétimbi Gomis s’arrête pour prendre des photos, toujours aussi souriant. Après tout, son Olympique de Marseille a relevé la tête le vendredi soir (3-0 contre Angers). Le respect est de mise, l’attaquant pèse tout de même 16 buts en ligue 1 cette saison. Plus loin, Amine Harit et Jean-Kévin Augustin discutent et matent les matchs qui défilent. Les rivalités sportives sont loin, l’accent est placé sur le plaisir. Pour preuve, Willaxxx et Noah Lunsi jouent les maîtres de cérémonie du jour. Des commentateurs plus vanneurs que feus Thierry Roland et Jean-Michel Larqué…

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La banlieue influence Paris, Paris influence le monde

Les blagues fusent et chaque joueur se voit affublé d’un surnom. Un attaquant devient  »Matuidi » à cause de sa posture quand un autre est appelé « Gradur » pour son « manque de cou ». D’un côté et de l’autre ça taille gentiment et ça rigole. Les heures défilent aussi vite que dans une partie de FIFA 17 et il est déjà l’heure de se nourrir. La nuit est tombée, la température aussi. Comme dans n’importe quel tournoi qui se déroule dans nos quartier, un traditionnel sandwich merguez est proposé à la foule. La douce odeur du barbecue nous embarque dans nos souvenirs d’enfance, il ne manque plus que quelques recruteurs dans le coin pour que le tableau soit parfait…

Willaxxx crie à qui veut l’entendre que le « quartier a pris possession de la tour ». La sono crache les morceaux de Dosseh, Young Thug, Lacrim, Drake ou encore Rae Sremmurd, garantissant une certaine ambiance pour la finale qui arrive. Le résultat du match entre les Galactics et Lochees Thug est sans appel. Malgré de grosses individualités, les premiers cités s’inclinent sans même marquer un but (0-3). Kazz, joueur des Locheez Thug, est déclaré MVP du tournoi. L’occasion pour lui d’avoir un contrat de sponsoring d’un an de la part de l’équipementier allemand. Une sacrée récompense, méritée pour celui qui n’aura jamais démérité balle au pied.

La deuxième récompense de la soirée arrive un peu plus tard… Rien de moins que Kalash Criminel et Kaaris débarquent sur scène pour un live détonnant. Malgré les kilomètres avalés dans leurs matchs, les street footballeurs sont d’attaque. Réunis devant la scène, encore en survêtement, ces derniers s’agitent sur les punchlines d’un Zaïrois sauvage motivé comme jamais. Sur le morceau « Arrêt du coeur », Kaaris le rejoint sous des fumigènes craqués pour l’occasion. C’est un joyeux bordel, une communion de stade… Le virage Auteuil n’a qu’à bien se tenir, ce dimanche c’était au rooftop de la tour Montparnasse de s’effondrer sous les rimes et les buts. Un carré VIP d’un nouveau genre que Médine n’aurait pas renié, car « la banlieue influence Paname. Paname influence le monde« .

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