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L’humeur de Yago : Le plagiat coule à flows !

L’humeur de Yago : Le plagiat coule à flows !

Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est la tendance à l’uniformisation des flows dans le monde du rap.

Le jour où il y en aura un qui va porter plainte pour atteinte aux droits liés à la propriété intellectuelle, c’est la moitié de l’industrie qui va se casser la gueule. Aujourd’hui dans le rap en terme de flows, on a l’impression que c’est comme avec les paires de requins au début des années 2000, si t’as pas le dernier modèle à la mode… T’es considéré comme le Khal des boloss. Pourtant, le flow doit plutôt s’apparenter à une paire de Jordan en édition limitée, le but étant de le personnaliser et de l’user continuellement sur le bitume car, comme la basket phare de chez Nike, il prend de la valeur et se bonifie avec l’âge. Ce qui fait la force du Hip-hop c’est avant tout sa diversité et son caractère, des valeurs qui ne peuvent exister sans prise de risque et l’émergence d’identités fortes.

Uniformité et mondialisation

Depuis ses premiers balbutiements et tout au long de son développement, le hip-hop a vu des styles et des écoles s’affirmer pour finalement créer une véritable géographie du rap, aussi aussi bien outre-atlantique que dans l’hexagone. Des caractéristiques rapidement devenues des marques identitaires pour les villes. Pendant longtemps, l’opposition East-West coast était avant tout une opposition de style… on ne rappait pas pareil à Atlanta et à Chicago, a Marseille et à Paris. Pourtant, ces dernières années, ces revendications locales ont eu tendance à s’éteindre pour laisser place à l’uniformité. Probablement l’une des conséquences de la mondialisation découlant de l’apparition d’internet. Aujourd’hui, chacun peut être aussi bien influencé par un rappeur de l’autre boût du monde que par celui du boût de sa rue.

Kaaris ouvre la voie…

De nos jours, c’est un flow sacadé développé à Chicago et popularisé par le groupe Migos qui fait fureur au point de se retrouver en situation de quasi-monopole en France où Kaaris a été l’un des premiers à l’implanter…Il a au moins eu le mérite de le faire correctement et avec succès, ce qui n’est pas le cas des multiples copies grossières apparues d’on ne sait où ces derniers mois…A croire qu’il n’existe qu’une seule recette du succès ! Rapper est un métier, il s’agit de savoir écrire et d’avoir un certain sens du rythme qui n’est pas à la portée de tout le monde. Dans une société de consommation de masse, la musique est devenue un produit jetable à faible durée de vie, un contexte encouragé par la production facile et rapide de morceaux sans saveurs ni personnalités…Plus que jamais, le rap doit trouver la clé du développement durable.

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