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Booska-Classic n°24 : « A la muerte » de Salif

Booska-Classic n°24 : « A la muerte » de Salif

« La vérité, c’est : caillera à la muerte » !

Nous sommes au milieu des années 2000, période où le rap français connaît certainement son apogée en terme de style « racailleux ». Au début de cette décennie, Salif s’est révélé comme l’un des MC’s les plus talentueux de sa génération avec l’album « Tous ensemble chacun pour soi ». A peine âgé de 20 ans, cet habitant du quartier du Pont de Sèvres (92) faisait déjà preuve d’une grande maturité dans ses écrits, même si son côté « J’men bats les couilles » n’était jamais très loin. Figure de proue du label IV my people, il est potentiellement considéré comme l’une des futures stars du rap hexagonal. Pourtant, il ne sortira pas de nouvel album avant l’année 2009 et son « Curriculum vital ». Ce qui ne va pas l’empêcher de lâcher un classique entre-temps.

Retour en grâce

Si aujourd’hui Salif semble avoir tiré un trait définitif sur sa carrière, il aurait pu l’arrêter beaucoup plus tôt. Avant que ne sorte l’album de IV my people, « Mission », le compère d’Exs au sein de Nysay commençait à se faire de plus en plus discret et songeait déjà à mettre le rap en stand-by. Sur le projet du collectif de Kool Shen sorti le 14 novembre 2005, l’homme de Boulogne-Billancourt va revenir en force. A cette époque, IV my people ne compte plus Bustaflex et Zoxea parmi ses rangs. Le Grenoblois Jeff le Nerf et le binôme Les Spécialistes (Princess Aniès & Tepa) les ont remplacés, tandis que le groupe Serum est resté fidèle au poste. Comme Salif. C’est incontestablement ce dernier qui tire son épingle du jeu, notamment grâce au brûlot « A la muerte ».

Hymne fédérateur

Tenter un hymne à la racaille de France, cela n’a rien d’original puisqu’une multitude d’artistes s’y sont déjà essayés auparavant. Certains ont d’ailleurs validé l’exercice, à l’image du 3ème œil par exemple (écoutez : https://www.booska-p.com/re/jl68el4akh). Avec « A la muerte », Salif va pousser le délire encore plus loin. Dans tous les quartiers de France, les jeunes se sentiront représentés par ce son. « En bas des bâtiments, on a tous le même slogan/La vérité c’est : caillera la muerte », lance le Boulonnais pour attaquer son refrain. Les propos sont aussi crus que terre-à-terre, mais incroyablement pertinents. L’objectif de départ, qui était de fédérer un maximum de cailleras, sera largement atteint. Tous les auditeurs en manque de sensations racailleuses se sont également faits plaisir à l’époque avec ce titre !

Illustration de Personne

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