Découvrez l’interview de l’artiste réalisée sur l’île de la Réunion à l’occasion de la sortie de Gotham City…
La route menant à Gotham est longue… Annoncé depuis un certain temps, le premier album d’H Magnum nommée Gotham City s’apprête à sortir le 22 janvier prochain. A cette occasion, l’équipe de Booska-P est partie à sa rencontre à des milliers de kilomètres de la métropole, sur l’île de la réunion. Devant nos caméras, l’artiste s’est livré avec sincérité sur son parcours et ce qui fait son actualité.
Si j’étais resté au bled, je ne serais sûrement pas vivant aujourd’hui
Annoncé depuis des années, ce projet a mis du temps à voir le jour : « Jusqu’à maintenant, j’ai considéré que ce n’était pas le bon moment pour le sortir, c’est une question de timing. Je suis perfectionniste, je voulais réaliser deux mixtapes avant l’album. Ensuite, je suis vraiment allé en studio dans l’optique de cet album, je me suis vraiment pris la tête. L’album se nomme Gotham city parce que c’est le surnom du quartier dans lequel j’ai grandi en Côte d’Ivoire. Je suis un petit de là-bas, j’y suis né, donc je fais un big up au bled et en même temps je considère que je suis Batman ! Si j’étais resté au bled, je ne serais sûrement pas vivant aujourd’hui. La plupart de mes gars se sont fait tués, il y a eu la guerre…Je viens du ghetto et mes amis de là-bas comptent sur moi parce que là-bas rien n’a bougé. Je veux faire des gros hits, mais aussi des sons pour la street parce qu’on vient de là… » explique t-il.
Je veux être parmi les meilleurs
Au sein du projet, ressort cet esprit de revanche qui anime H-Magnum : » Je suis un angoissé, j’ai pas de diplôme, ma trajectoire c’est soit d’être dans des dingueries, soit j’ai un taff peu épanouissant, soit je me sers de mon talent en faisant bien les choses. Si ça ne marche pas, on revient au point de départ. Pour cet album, j’ai recommencé les choses plein de fois ! Les sonorités changent d’un côté et de l’autre je me suis aussi décomplexé. J’ai toujours chanté mais à l’époque ce n’était pas forcément ce que je fais aujourd’hui. Je n’ai pas cherché à surfer sur un truc, ça fait parti de moi. H Magnum, c’est ce que vous allez retrouver sur l’album, j’ai pris des risques. Le développement de la musique africaine en France est très actuel, j’étais en avance là-dessus. Je veux être parmi les meilleurs, que mon nom ressorte » annonce-t-il.
J’étais proche de la Sexion d’Assaut avant Wati B
Toujours très proche des membres du Wati-B, H Magnum ne fait pourtant pas parti du label dirigé par Dawala : « J’étais proche de la Sexion d’Assaut avant Wati B, on m’a donc assimilé Wati B mais businessement parlant ça n’a pas collé et je suis ressorti du label, tout en restant proches des artistes. Il a ensuite fallu faire le processus de séparation pour montrer mon identité. » raconte-t-il avant de revenir sur ses projets avec Maitre Gims : » Je devais faire un album en commun avec lui mais comme ça n’a pas collé avec Wati B, ça a capoté. Mais si tu nous laisse dans un studio, on peut faire un album en commun parce qu’on a envie de le faire, on se comprend, c’est des projets de coeur. Je ne suis pas opportuniste » dit-il.
La France doit connaître ce génie qu’est H Magnum
Parmi les artistes « Hors Wati B » H Magnum est celui avec lequel Maitre Gims a le plus collaboré : » Mon histoire avec H Magnum, ça remonte ! C’est lui qui nous a boosté depuis toujours, qui nous a présenté à Dawala, il a toujours été derrière nous. On a toujours kiffé faire les choses ensemble, c’est un peu un membre de la Sexion d’Assaut indirectement. C’est naturel de travailler avec lui, c’est pas calculé. Il y a vraiment quelque chose entre nous, je pense que c’est un artiste qui mérite de briller, la France doit connaître ce génie. Il n’a pas encore ce qu’il mérite, je ne comprends pas que les radios ne jouent pas, c’est révoltant et injuste. Je devais le signer chez Monstre Marin mais il y a des paramètres contractuels qui ont fait que ce n’était pas possible. « développe Gims.
