Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a pris une décision scandaleuse : interdire « l’utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers »…
Christian Estrosi, le maire UMP de Nice, connu pour ses dérapages médiatiques, a décidé ce lundi 30 juin, journée des Matchs France-Nigeria, mais surtout Algérie-Allemagne, d’interdire « l’utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers sur l’hypercentre » de la ville… Et ce, pendant toute la durée de la Coupe du monde de football afin, selon les mots de la mairie, de « maintenir l’ordre et la tranquilité publique et éviter les débordements, comme ceux qui ont pu se dérouler dans la nuit du 26 au 27 juin dans l’agglomération parisienne, dans la région lyonnaise, à Marseille et dans le Nord », c’est-à-dire lors de la qualification de l’Algérie en huitièmes de finale… Alors, est-ce que ce sont les débordements qui dérangent ou l’affirmation de ses origines étrangères ?
Depuis le début de la Coupe du monde, nous sommes malheureusement confrontés à des comportements intolérables qui nuisent à la tranquilité publique.
Evidemment, c’est de la politique, donc « on ne vise personne », mais il serait difficile de ne pas y voir une volonté d’écarter les personnes qui dérangent parce qu’elles sont fières de leurs origines étrangères et de l’équipe qu’elles soutiennent. Les débordements n’étant qu’un prétexte, puisqu’ils sont marginaux et ne sont pas propres au football, cette décision a tout d’une mesure discriminatoire.
Des comportements intolérables qui nuisent à la tranquilité publique !
Christian Estrosi a expliqué que « depuis le début de la Coupe du monde, nous sommes malheureusement confrontés à des comportements intolérables qui nuisent à la tranquilité publique. On ne peut accepter ces débordements ! Ils sont l’exemple de la perte d’autorité de l’Etat ». Le but est simple : si l’on fête la victoire de son équipe avec un drapeau étranger, on est immédiatement inquiété par les services de police. A la fois coup médiatique et instrumentalisation politique d’une fête populaire, cette décision risque de faire parler d’elle.
