Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est le réel niveau du Paris Saint-Germain en Europe…
Ils peuvent vraiment tout se permettre…Habitué à faire des unes de merde avec déjà un palmarès important à son actif (les insultes d’Anelka, la fausse annonce de l’arrivée de Beckham, les innombrables jeux de mots de mauvais goût…) L’Equipe a innové mercredi soir en nous sortant une véritable colique d’arrogance en guise de couverture. On y découvre Zlatan Ibrahimovic soulevant la Ligue des Champions accompagné du titre « Et si c’était vrai ? »…A croire qu’ils ont oublié que le suédois n’a jamais rien fait d’autre que de s’asseoir chaque année sur le trophée depuis plus de dix ans… Une grande passion. A force d’encenser un PSG encore largement perfectible, on favorise une certaine suffisance chez les joueurs, une attitude flagrante mercredi soir face à l’Ajax (1-1). Pourtant, au niveau européen, il n’y a pas de quoi se toucher. Dans l’absolu, à part une victoire face à Chelsea (3-1) et deux matches nuls face au Barça (1-1 et 2-2) débouchants tous deux sur une élimination… Il n’existe aucune référence valable depuis le retour des parisiens dans la compétition après 10 d’absence. Moralité, c’est un PSG tout fragile qui revient d’Amsterdam avec 1 point avant d’accueillir Barcelone lors de la prochaine journée…autant dire que les soucis ne sont pas loin.
Ibra, l’arbre qui cache la forêt ?
En pleine mutation depuis l’arrivée des Qataris en 2011, le club de la capitale a connu un véritable coup de frein dans son ascension cet été avec l’instauraton du Fair-Play financier. Une injustice pour certains qui dénoncent le fait que des clubs comme le Barça et le Real Madrid, aux déficits abyssaux, ne connaissent pas le même traitement. Pour expliquer et faire fermer des gueules, il s’agit de savoir que ces clubs possèdent des chiffres d’affaires largement supérieurs au PSG et que cette règle se basant sur l’année en cours interdit de dépenser plus que ce que l’on ne gagne… Par conséquent, elle ne tient pas compte des déficits antérieurs… Ceci expliquant donc cela. Toujours est-il que le PSG a réalisé un mercato plus que moyen (David Luis et Serge Aurier à la place d’Alex et Jallet) pendant que tous ses concurrents ont recruté du lourd… Aujourd’hui l’écart semble s’être creusé. Si l’on ajoute à cela toutes les douilles dont a été victime le PSG (Pastore, Cavani, Lucas…), quand on sait que ce sont ces joueurs là qui poussent le club à vendre des espoirs du centre de formation comme Coman ou Rabiot, le constat est alarmant. Heureusement, Paris a pu aussi dégoter des jeunes talents (Digne, Marquinhos, Sirigu, Verratti) qui manquent néanmoins d’expérience du plus haut niveau…Véritable arbre qui cache la forêt, le grand Ibra masquera encore combien de temps tous ces problèmes ?
Back to the Future !
Si depuis l’arrivée de Laurent Blanc, le style de jeu du PSG a changé, on est en droit de se demander s’il a réellement permis à l’équipe de progresser. Même si Zlatan continue de planter comme un dealer de beuh, un seul joueur ne peut pas faire de Paris une grande équipe à l’échelle européenne. Avant tout, le PSG est victime du football français et de son niveau calamiteux. Installé dans un fauteuil dans l’hexagone devant l’absence de concurrence, Paris en subit les conséquences sur le plan continental en raison du peu de rencontres de haut niveau. Avec le temps, les joueurs perdent l’adrénaline et la pression du résultat tandis que la ferveur s’éteint progressivement, l’hexagone étant devenu trop petit, mais le continent étant encore bien trop grand. Lors de leur arrivée en 2011, les qataris avaient programmé une victoire en Ligue des Champions dans les 5 ans…il en reste donc 2. Avec leurs millions, ces derniers feraient bien d’acheter une machine à voyager dans le temps car d’une victoire en C1, le PSG est à des années lumières.
