Le chanteur est jugé.
Icône déchue du RnB, R. Kelly est jugé depuis mercredi devant un tribunal fédéral de New York. Accusé d’avoir abusé de nombreuses jeunes femmes, dont certaines mineures au moment des faits, le chanteur risque une lourde peine.
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R. Kelly face à la justice
A désormais 54 ans, R. Kelly trône dans le box des accusés. Faisant l’objet d’un procès déjà très médiatisé, l’interprète de I Believe I Can Fly risque gros. Et la description faite de l’homme au tribunal par la procureure Maria Cruz Melendez fait froid dans le dos : «Nous parlons d’un prédateur. Un homme qui, durant des décennies, a joué de sa célébrité, de sa popularité et d’un réseau à sa disposition pour cibler, préparer et exploiter des jeunes filles, garçons et femmes pour satisfaire ses envies sexuelles.» Acquitté en 2008 lors d’un procès pour pédopornographie, le chanteur est cette fois accusé de faits d’extorsion, d’enlèvement, d’exploitation sexuelle de mineure, de corruption et de travail forcé, sur une période courant entre 1994 et 2018. En détention dans une prison fédérale de Brooklyn, Robert Sylvester Kelly de son vrai nom a d’ores et déjà plaidé non coupable des faits lui étant reprochés. «Justice sera rendue» clamait son avocate Nicole Blank Becker, affirmant que les relations sexuelles dont il est question étaient systématiquement «consenties» : «Il n’a recruté personne… c’étaient des fans, qui venaient vers lui.» Demandant à être appelé «papa» par ses victimes, les enfermant dans des chambres lorsqu’il était absent, usant de la violence, R. Kelly aurait aussi filmé ses relations sexuelles avec une certaine Jerhonda, 16 ans au moment des faits. Le chanteur risque de 10 ans à la prison à vie s’il était reconnu coupable. Il est également poursuivi dans deux autres Etats : l’Illinois et le Minnesota.
