Découvrez la 2ème partie de l’interview de SCH, à l’occasion de la sortie de son album « Anarchie » le 27 Mai 2016…
Le nouvel album de SCH ne comporte qu’un seul featuring, avec le rappeur italien Sfera Ebbasta. « Sur A7, j’ai regroupé les gens que j’estimais, explique-t-il. Comme beaucoup de gens appréciaient mes sons en solo, je me suis dit que j’allais leur donner ce qu’ils voulaient. Je souhaitais qu’Anarchie soit une suite logique d’A7. », Avec sa notoriété grandissante, le Sudiste ne manque pas de sollicitations. « On reçoit quelques propositions. Quand on refuse, c’est parce qu’on se concentre sur nos propres objectifs. Mais moi, ça me plaît de faire de la musique à plusieurs. Pour l’instant, je n’ai pas besoin de faire un feat avec untel ou untel. »
L’album Anarchie de SCH qui sortira le 27 Mai 2016 est en pré-commande ici.
J’apprécie Lacrim à mort
Par le passé, SCH a collaboré avec Lacrim, qui est actuellement incarcéré. « J’ai des nouvelles par le biais de sa famille, indique-t-il. Il a peut-être besoin de prendre du recul sur tout ce qui se passe. On s’est brièvement eu au téléphone mais, c’est (son incarcération, Ndlr) un passage de sa vie. Quand il sortira, on sera ensemble. C’est quelqu’un que j’apprécie à mort, il m’a lancé dans la musique. » Comme Lacrim, le rappeur d’Aubagne travaille avec Kore. « Il m’a amené une nouvelle façon de gérer ma voix. C’est un accélérateur de tout ce qui a pu me servir. Musicalement, je n’ai pas besoin d’expliquer qui c’est. »
J’essaie de garder une notion de croissance
SCH considère qu’il n’a pas encore exploité tout son potentiel. « Si on l’avait fait, les gens nous auraient ensuite demandé d’aller sur la lune. J’essaie de garder cette notion de croissance pour ne jamais régresser. Je ne veux pas faire vivre ça à mon public. Beaucoup ont mis le paquet et ça n’a pas forcément fonctionné sur la longueur. » Les thèmes de la mélancolie et de la nostalgie sont assez présents sur Anarchie. Dans Essuie tes parles, le rappeur lâche : « Des potos m’en veulent un peu ». « Ce n’est pas réciproque, assure-t-il. Quand tu réussis, tu ne peux pas emmener tout le monde sur ton bateau. »
Moi, je suis de la classe moyenne
Contrairement à A7, la notion de famille est mise en avant sur Anarchie. SCH y évoque notamment son père. « Moi, je suis de la classe moyenne. Celle qui n’a jamais eu le droit à des aides. On ne parle jamais d’elle. Les gens qui en sont issus sont conditionnés pour y rester. Je ne considère pas que mon père a fait des erreurs. La personne que je suis devenu, c’est grâce à mes parents. Je suis éloigné de mon père depuis un moment, même si j’ai des nouvelles. On ne se dit jamais « Je t’aime ». Mais je trouve que ce sont des rapports qui ont tellement de charmes en vérité. » Sur son album, l’Aubagnais consacre également un morceau à sa mère : Allo maman. « Beaucoup d’artistes l’ont fait mais tous l’ont amené de la même façon. J’ai kiffé ne parler de ma mère que sur le refrain et ne pas le faire avant. »
J’aspire à avoir une fin de vie calme et tranquille
Le public de SCH est composé d’une bonne partie de femmes. « J’apprécie les meufs qui ont une vraie oreille musicale et qui kiffent le rap dur. C’est tellement mignon de voir des filles qui ne sont pas prédestinées à écouter ça. Ce sont des choses qui font archi-plaisir. Si je m’amusais avec la première qui aime bien ma musique, tu m’aurais vu sur Facebook à poil depuis longtemps. Ça va tellement vite les histoires de fans impulsifs. Je me garde bien de tous ces problèmes. » A la fin de l’interview, SCH évoque la difficulté de concilier la vie de couple avec la vie d’artiste. « C’est vraiment compliqué à gérer. C’est un petit peu comme les femmes de militaires, dans la façon de partir et d’être absent. On est exposé à plus de querelles de couple. Comme tous les gens, j’aspire à avoir une fin de vie calme et tranquille avec les gens que j’aime. »
