Pas une semaine ne passe sans qu’une polémique raciste n’éclate de l’autre côté des Alpes…
En Italie, le racisme représente un problème récurrent dans les stades de football du pays. Depuis le début de la saison, un grand nombre de joueurs a été victime de ce fléau, et nombre de joueurs noirs sont pris pour cibles par des cris de singes. Pour lutter contre le racisme, la Ligue italienne de football a décidé de lancer une grande campagne, avec notamment un plan antiraciste, et une charte qui sera signée par les 20 clubs de Serie A. Si l’initiative est louable et surtout plus que nécessaire, la façon dont elle a été présentée a fait polémique.
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Un triptyque polémique
Ce lundi, l’administrateur délégué de la Serie A, Luigi De Servio avait présenté son plan dans son combat contre le racisme, face à 20 joueurs des 20 équipes différentes. Si l’initiative a été saluée, le tableau présenté en amont et qui doit accompagner la campagne a été rapidement décrié. Il s’agit en effet d’un triptyque représentant trois singes, qui portent tous des couleurs différentes. La peinture, signée Simone Fugazzotto et qui doit être exposée au siège de la ligue à Milan, « a pour objectif de défendre les valeurs d’intégration, de multiculturalisme et de fraternité ». Une oeuvre qui n’a pas plu du tout, et qui n’a pas manqué de faire réagir.
« La Serie A lance une campagne qui ressemble à une mauvaise blague »
Très vite, face à la polémique, l’association FARE, qui lutte contre la discrimination, a déclaré : « Une fois de plus, le football italien laisse le monde sans voix. Dans un pays où les autorités restent incapables semaine après semaine de s’occuper du racisme, la Serie A lance une campagne qui ressemble à une mauvaise blague ». L’AS Rome a réagi aussi, postant un communiqué sur Twitter, où on peut lire : « l’AS Rome est très surprise de voir aujourd’hui sur les réseaux sociaux des singes peints sur des tableaux dans ce qui semble être une campagne de lutte contre le racisme lancée par la Serie A. Nous savons que la Ligue veut combattre le racisme, mais nous ne croyons pas que ce soit le bon moyen de le faire ».
