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Terminator : La saga complète en images [DOSSIER]

Terminator : La saga complète en images [DOSSIER]

Alors qu’est sorti cette semaine dans les salles obscures le cinquième Terminator, retour sur l’une des séries de films les plus cultes du septième art.

2015 sera l’année de la nostalgie. Après le reboot de Mad Max, le retour de DBZ et en attendant le nouveau Star Wars, voici une nouvelle franchise trentenaire qui tente de se remettre au goût du jour avec un nouvel opus qui étonnament s’en sort avec les honneurs.

STARTED FROM THE BOTTOM

Alors qu’il réalisait en Italie la série Z Piranha II, James Cameron a fait un cauchemar qui change sa vie : surgi d’une explosion un demi corps de robot le traque en rampant au sol armé d’un couteau de boucher.

Lorsqu’il en parle à sa future femme Gale Anne Hurd, les deux décident d’en faire un scénario. Le résultat sera néanmoins un peu différent du premier Terminator : à l’époque les effets spéciaux ne permettaient en effet pas de rendre à l’écran un corps composé de métal liquide, et ce d’autant plus que les producteurs souhaitent faire du projet une sorte de slasher à petit budget comme c’était la mode à l’époque.

Tant pis, le film ne comportera qu’un seul cyborg, mais l’idée fera son chemin…

IL A BIEN FAILLI NE JAMAIS REVENIR

C’est lorsqu’Arnie se voit refuser l’entrée du commissariat (juste avant de refaire la déco façon NWA) qu’il prononce pour la première fois cette quote mythique. Elle deviendra sa marque de fabrique dans quasiment chacun de ses films suivants – et sera même reprise lors de sa campagne pour le poste de gouverneur de Californie.

Pour la petite histoire, l’acteur a quelque peu insisté pour que le T-800 ne prononce pas la contraction et lance « I will be back », ce qui lui paraissait plus en adéquation avec le phrasé robotique du personnage. Ce à quoi James Cameron aurait répondu dans un élan de colère dont il est coutumier sur les plateaux : « Je ne te donne pas de leçon pour jouer, ne me donne pas de leçon pour écrire ».

James 1 – Arnold TG

ET SI ?

Alors qu’il paraît aujourd’hui impossible d’imaginer qui que ce soit d’autre dans le rôle, Rambo/Rocky est passé à un cheveu de régner sans partage sur les action movies des années 80. Sly s’est en effet vu offrir le rôle du T-800, proposition qu’il a refusée – tout comme Mel Gibson peu de temps après.

Schwarzenegger sera ensuite pressenti pour jouer le rôle de Kyle Resse (le protecteur de Sarah Connor) avant que le réalisateur et lui ne conviennent que déambuler un Uzi à la main dans les rues de Los Angeles habillé en punk lui irait finalement comme un gant.

TERMINATOR ET À TRAVERS

Quand une série de films génère des recettes équivalentes au PIB d’un pays en voie de développement, ce n’est qu’une question de temps avant que fleurissent les hommages en tout genre. Ou plutôt des contrefaçons cheap produites à la chaîne et sans vergogne par des studios dont le sens de la déontologie n’a rien à envier aux dirigeants de la FIFA.

De Lady Terminator qui reproduit plan par plan le premier métrage, à Ninja Terminator, en passant les Vindicator, Robot Killer et autres Annihilator, on ne remerciera jamais assez la Malaisie (et son droit plutôt accommandant sur la question du copyright) d’avoir offert au monde cette ribambelle de nanards cosmiques décomplexés.

Le pire n’étant jamais qu’une course de fond, une fois la manne épuisée, on retrouvera alors dans les bacs des vidéos clubs des croisements improbables dont le simple titre fait sauter le compteur de WTFuckerie : Alienator (The Ultimate Terminator), Terminator Dundee, Kickboxing Terminator et même un Terminator 2 sorti avant l’heure réalisé par un certain Bruno Mattei (!).

EXISTE-T-IL UN MEILLEUR FILM AU MONDE QUE T2 ?

Avec un peu de mauvaise foi (et sans considérer Piège de Cristal) la réponse est clairement non.

Parce que la séquelle est meilleure que l’original, parce que la réalisation de James Cameron n’a jamais a été aussi maîtrisée, parce que trop de punchlines mémorables (« Hasta la vista, baby ! », « Il vivra », « Je veux tes vêtements, tes bottes et ta moto »…), parce que le bad guy est vraiment baaaad, parce que Linda Hamilton a détrôné Sigourney Weaver au panthéon des meilleurs actrices de films d’action, parce que mine de rien le film aborde en filigrane un tas de questionnements philosophiques (bienvenue dans le meta blockbuster), parce que toi aussi t’as toujours voulu faire tournoyer un fusil à pompes comme Schwarzy… et parce qu’en plus ça se finit mal.

PLUS COOL QUE TA SOEUR

Au début des années 90, on comptait deux types d’ado : ceux qui voulaient être Olivier Atton et ceux qui voulaient être John Connor. Mèche rebelle, Guns N’Roses à fond dans le poste, le mec conduit une bécane à 18 vitesses et sèche l’école sans pression pour apprendre le maniement des armes avec sa mère. Ah et son meilleur pote est un cyborg du futur indestructible qui lui obéît au doigt et à l’œil. C’est quand même mieux que d’aller taper des pénos le mercredi après-midi non ?

Malheureusement pour la franchise, son interprète Edward Furlong va sombrer, et pas qu’un peu, dans les méandres des paradis artificiels. En 2003 il laissera sa place au très falot Nick Stahl pour le troisième épisode de la série.

PARLE À MA MAIN

Le problème de Terminator 3: Rise of the Machines ne se limite malheureusement pas à John Connor (tiens ça fait JC en abrégé au fait). Tout le film ressemble à un dernier tour de piste distillant à mauvais escient des clins d’œil trop appuyés et second degré mal dosé – faut-il vraiment parler des lunettes d’Elton John ?

Au lieu de filer 30 millions (bordel mozerf*cking 30 millions !) à Arnold, il aurait quand même été plus judicieux d’en garder un peu sous le pied pour embaucher un scénariste… Reste tout de même, et ce n’est pas rien, cette fin épique à souhait qui sauve le film des gémonies.

En revanche on ne peut pas en dire autant de Terminator Salvation, dont le seul mérite est d’avoir misérablement flopé au box-office, épargnant ainsi l’humanité des affres de ce qui était initialement prévu pour être une nouvelle trilogie. Ouf !

SARAH C’EST PLUS FORT QUE TOI

Apparemment parmi ceux qui ne se sont pas endormis après trois épisodes, il existerait une tribu de fans irréductibles. Demi-échec selon l’avis général, sur le papier ce projet avait pourtant beaucoup d’atouts en poche (à commencer par proposer Cersei Lannister dans le rôle-titre).

Selon plusieurs sources, les producteurs plancheraient actuellement sur le lancement d’une nouvelle série télé pour faire suite au film récemment sorti.

TERMINATOR 5, LE VERDICT

Autant convenir d’entrée que même chez les fanatiques les plus fervents ce tome 5 sentait à plein nez l’attrape-couillons.

Sans compter qu’au bout d’un moment les voyages dans le temps on commence un peu à en avoir ras la New Era. Combien de fois faudra-t-il sauver le monde dans le passé pour que cette brêle de Skynet et son armée de micro-ondes aux yeux rouges mettent fin à leurs délires mégalo ?

[Petit aparté : ne serait-il pas plus simple d’utiliser des armes chimiques quand on dirige une horde de robots immunisés contre de telles attaques pour venir à bout de l’humanité ? Et puis ce n’est pas comme si Skynet ne disposait pas de l’entièreté des stocks de l’armée US…#jdcjdr]

Ce suite/reboot/remake accomplit pourtant l’impensable en réussissant à cacher sous le tapis 2 heures durant les innombrables incohérences de la saga. S’il n’égale pas les sommets du genre, le film présente son lot de scènes réussies tout en jouant assez habilement avec l’âge de sa star.

« Vieux mais pas obsolète » répète ironiquement tout le long du film Schwarzenegger, 67 printemps au compteur.

Toujours est-il qu’un peu de sobriété aurait été la bienvenue. À force de dupliquer toutes les séquences cultes des précédents volets et d’enchaîner chaque quart d’heure peu ou prou les mêmes scènes d’action, le film peine à ne pas essouffler le spectateur.

En même temps on ne va pas bouder notre plaisir : ce Terminator Genysis reste un excellent prétexte de voir des robots tueurs du futur se mettre sur la gueule. Et rien que ça, ça vaut la peine non ?

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