Rap US

Mais au fait, c’est qui ce Stitches ?

Mais au fait, c’est qui ce Stitches ?

Alors qu’il fait la une depuis peu, portrait de ce déglingo à la tête de Joker…

Ces derniers jours Stitches a connu une gloire soudaine en prenant une droite du manager de The Game, puis en se faisant tabasser par son propre crew le lendemain. Alors que ce pic de popularité pourrait bien marquer la fin de ses 15 petites minutes de célébrité, revenons dans les grandes lignes sur son parcours où s’entremêlent internet, cocaïne et rap jeu.

Né à Miami, Phillip Katsabanis de son vrai nom peut se targuer d’avoir été une des sensations YouTube de l’année 2014 – ce qui à l’âge du numérique équivaut à une époque aussi lointaine que celle des dinosaures.

Le clip Brick In Yo Face qui cumule désormais à 10 millions de vues a beaucoup joué dans cette renommée soudaine. On voit le rappeur, 18 ans à l’époque, hurler à plein poumons « I love selling blow » (« J’adore vendre de la coke ») tout en agitant extatique des fusils d’assaut.

Outre les qualités intrinsèques du morceau (ou son absence c’est selon), c’est sa collection de tatouages qui a bien évidemment marqué les esprits : entre son AK-47 sur la joue (son « flingue préféré »), son « Fuck a job » sur le crâne et ses points de suture sur la joue (« stitches » en anglais). Ces derniers se veulent l’expression de sa haine des balances en illustrant l’adage « snitches get stitches ».

Depuis il s’est aussi fait piquer « Cocaine » au-dessus du sourcil. Il faut dire que notre homme entretient un rapport tout particulier avec la poudre blanche, n’hésitant pas à en s’en foutre plein les narines sur scène ou sur les réseaux sociaux, et même à en offrir à ses fans lors de ses shows.

Une attitude qui n’est bizarrement pas du gout de tous, et notamment de la mère de ses trois enfants (!), une ancienne candidate de la télé réalité de MTV Paris Hilton’s My New BFF (ceci explique peut-être cela…), qui n’a pas hésité un jour à interrompre un de ses concerts face à un tel degré de n’importe quoi.

Si tout le monde sait que le rap est avant tout de l’entertainment, celui qui rimait sous le nom de Lil Phill dans ses jeunes années semble s’être quelque peu laissé emporter dans son propre délire.

Un article fouillé du Miami New Times révélait que contrairement à ses rodomontades et son usage intempestif du N-word, Stitches n’était peut-être pas le voyou qu’il prétendait être. En sus de n’avoir aucun casier judiciaire, plusieurs de ses anecdotes ont été mises à mal par des témoignages croisés (comme avoir cogné son proviseur, ne plus voir son père…).

Il a beau réclamé depuis 24 heures un tête à tête avec The Game et avoir enregistré à la va-vite un titre clash, ça sent le sapin (et surtout la cure de désintox) pour Stitches qui ne sniffera probablement jamais une ligne de yayo entre les fesses de Miley Cyrus.

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT