Dossiers

Les 21 réponses aux « 21 Questions » de 50 Cent !

Les 21 réponses aux « 21 Questions » de 50 Cent !

Le 6 février 2003 sortait « Get Rich Or Die Tryin ». A l’occasion de cet anniversaire, retour sur l’un des plus gros morceaux de l’album, le classique « 21 Questions » en featuring avec Nate Dogg…

Second extrait de GRODT après le missile In Da Club, 21 Questions tranche avec tous les précédents travaux de 50 Cent.

Samplant le It’s Only Love Doing Its Thing de Barry White et invitant au refrain le crooner californien Nate Dogg, le titre lorgne allègrement du côté R&B de la Force, et ce malgré les déclarations antérieures de Fiddy qui clamait alors vouloir se cantonner au rap dur – un moyen à l’époque de piquer le label de son meilleur ennemi Ja Rule qui avait fait de ce mélange des genres sa marque de fabrique.

Cette combinaison nouvelle ira jusqu’à choquer Dr. Dre lui-même qui refuse dans un premier temps d’inclure 21 Questions dans la tracklist finale par peur de ternir l’image gangsta de son poulain avec « cette chanson d’amour à l’eau de rose ».

Il faut dire qu’outre le fait que ce titre soit le seul et unique de l’album auquel n’est pas accolé le Parental Advisory, son concept sent un peu le canard puisqu’il imagine 50 en train d’interroger sa go sûre (dans le clip la délicieuse Meagan Good qui n’a jamais aussi bien porté son nom) sur ses doutes et ses incertitudes.

Une objection à laquelle le rappeur rétorque qu’il est ces « deux personnes », à la fois thug et lover.

Le docteur finit quand même par mixer la chanson et l’histoire donnera raison à celui qui au début des années 2000 sentait le marché comme personne. Le single se classe numéro 1 des charts et appartient depuis au panthéon de ces titres de rap qui délaisse la carte M.O.B. pour la jouer gangster d’amour et rallier les suffrages des deux sexes (All I Need de Method Man feat Mary J. Blidge, Do For Love de 2Pac, Me & My Bitch de Biggie…).

Quatorze ans après les faits, il est désormais temps de répondre à ces fameuses 21 questions – ou du moins d’essayer d’y répondre du mieux possible, tant il n’est pas donné à beaucoup de conduire une Bentley ou d’être susceptible d’écoper de 25 ans de prison au moindre contrôle de police.

1. « Would you love me if I was down and out? » / « M’aimerais-tu si j’étais au plus bas ? »

C’est quand même la base dans un couple non ? Si elle ne serait-ce qu’hésite avant de répondre, Meagan Good ou pas Meagan Good, il est judicieux de lui dire bye-bye.

Bon attention, il ne s’agit pas d’une rente non plus : après avoir touché le fond, rebondir n’est pas une option.

2. « Would you still have love for me? » / « M’aimeras-tu toujours ? »

Question similaire à la précédente, et du coup réponse similaire. Intéressant de noter que même au zénith de son game, 50 Cent s’inquiétait de perdre gloire et fortune.

La suite ne lui a pas nécessairement donné tort…

3. « If I fell off tomorrow would you still love me? » / « Si demain je tombe seras-tu encore là ? »

Okay, c’est LA question que tous les mecs se posent mais là ça devient peu répétitif non ? À croire que l’ami Fiddy d’habitude si prompt à se la raconter dans les grandes largeurs serait effectivement plus fébrile qu’il ne veut bien le montrer…

4. « If I didn’t smell so good would you still hug me? » / « Si je ne sentais pas si bon, me prendrais-tu toujours dans tes bras ? »

Certes, avec la vie à deux a tendance à s’installer peu de laisser-aller, sans compter qu’en adepte des salles de sport les chaussettes du boss G-Unit ne doivent pas sentir l’eau de Cologne tous les jours, mais reste que sur l’hygiène corporelle, on ne lâche rien. Aucune exception tolérée.

Soit dit en passant, est-ce pour pallier à ce problème que 50 a sorti son propre parfum quelques années plus tard ?

5. « If I got locked up and sentenced to a quarter century, could I count on you to be there to support me mentally? » / « Si j’en prenais pour un quart de siècle, pourrais-je compter sur toi pour me soutenir mentalement ? »

Un « quart de siècle » fait ici référence aux peines planchers relatives aux homicides au premier degré et au trafic de drogue (de là l’expression « 25 to life » Ndlr).

Si le papier les délires à la Bonnie & Clyde ne manquent pas de panache, la question n’est cependant pas à prendre à la légère dans la vraie vie.

Plusieurs paramètres sont à considérer, à commencer par savoir depuis combien de temps dure la relation. Demander à une fille rencontrée sur Tinder il y a quelques semaines de s’engager à faire 25 ans de parloir semble un peu excessif non ?

Et puis tout cela dépend aussi pour beaucoup du crime en question. Prisonnier politique ou fugitif faussement accusé ça va encore, mais s’il s’agit d’anthropophagie ou d’avoir incendié des hôpitaux, la romance prend vite du plomb dans l’aile.

Enfin, « soutenir mentalement » ça veut dire quoi exactement ? Acheter des oranges toutes les semaines, zéro sexe et se farcir des anecdotes sur les douches et les fouilles rectales, ça peut vitre paraitre longuet.

Désolé 50, mais là ça risque de coincer…

6. « If I went back to a hoopty from a Benz, would you poof and disappear like some of my friends? » / « Si je ne roulais plus en Mercedes mais dans une caisse pourrie, disparaitrais-tu comme certains de mes amis ? »

Malheureusement, Uber ou pas Uber, il a moyen que la réponse soit oui.

Non pas que cela soit juste, mais lorsque l’on vante exclusivement ses biens matériels à longueur de textes, les gens vous aiment (et vous quittent) pour ça.

7. « If I was hit and I was hurt would you be by my side? » / « Si je me faisais tirer dessus, serais-tu à mes côtés ? »

Question à prendre très au sérieux, puisque 50 en a déjà pris neuf dans le buffet peu de temps auparavant.

Là encore, nuance-nuance : dans les films prendre une balle ça a presque l’air cool (épreuve initiatique, bandage, cicatrices badass…), dans la réalité c’est rééducation, poche pour chier dans un tuyau, voire dommages cérébraux irréversibles.

8. « If it was time to put in work would you be down to ride? » / « Si j’avais besoin de toi pour faire mes affaires, accepterais-tu ? »

L’adage veut qu’un ami à qui vous confessez un meurtre au milieu de la nuit vous réponde « où est le corps ? ».

Il est donc légitime de demander à sa meilleure amie de cacher un flingue ou de transporter quelques substances illégales, non ?

En revanche, si on parle drive-by ou éliminer un cartel colombier concurrent, voir point numéro 5.

9. « If I ain’t rap cause I flip burgers at Burger King, would you be ashamed to tell your friends you’re feeling me? » / « Si au lieu de rapper je retournais des steaks à Burger King, aurais-tu honte d’avouer tes sentiments pour moi à tes amis ? »

Si vous sortez avec Meagan Good, il est très probable qu’elle fasse ses valises, et ce quand bien même vous lui ramèneriez en douce des milk-shakes vanille et des double Whopper.

(Exception : vous êtes Eddie Murphy dans Coming to America, un héritier richissime qui souhaite garder l’anonymat.)

Par contre, si elle est caissière qu’elle ne commence pas à se la raconter : c’est toujours mieux que de gratter un revenu universel à Benoît Hamon.

10. « In the bed if I used my tongue would you like that? » / « Au lit si j’utilisais ma langue, est-ce que ça te plairait ? »

Sérieusement, si elles existent, ces filles qui répondent non, qui sont-elles ? Quelle est leur conception de la vie ?

11. « If I wrote you a love letter would you write back? » / « Si je t’écrivais une lettre d’amour, y répondrais-tu ? »

On parle bien ici d’une lettre manuscrite, pas d’un texto écrit en hashtags ou de photos Instagram pour chopper du like. De toute façon peu importe, c’est le minimum syndical.

12. « Now would you leave me if your father found out I was thugging? » / « Me quitterais-tu si ton père découvrait que j’étais un thug ? »

Ooops ! Le paternel risque en effet de mal prendre la chose. En même temps, il est fort à parier que cette réaction ne déplaise guère à sa fille si cette dernière s’est maquée avec son mec par amour de sa vie de gangster.

13. « Do you believe me when I tell you ‘You the one I’m loving’? » / « Me crois-tu quand je te dis ‘tu es celle que j’aime’ ? »

Si c’est une fois de temps en temps, elle a intérêt d’y croire.

Si vous lui répétez du matin au soir, c’est que vous confondez votre meuf avec une peluche.

14. « « Are you mad cause I’m asking you 21 questions? » / « Es-tu en colère parce que je te pose 21 questions ? »

Autant dans le couple la communication c’est important, autant le coup de l’interrogatoire donne l’air needy et mal assuré. À trop vouloir briser l’armure, 50 s’aventure en zone dangereuse.

Encore sept questions avant la fin.

15. « Are you my soulmate? » / « Es-tu mon âme sœur ? »

Un oui serait a priori de bon augure, même si le coup des contes de fées, passé l’adolescence (et la rupture entre Jennifer Lopez et Puff Daddy) plus personne ne devrait y croire.

Question plus piège qu’elle en a l’air donc.

16. « Do you trust me enough to tell me your dreams? » / « Me fais-tu assez confiance pour te confier mes rêves ? »

La base non ? Enfin sauf si votre rêve le plus cher est de chevaucher nu un poney rose bonbon en plein Paris. Dans ce cas,, personne ne vous en voudra de garder ça pour vous.

17. « If I was down would you say things to make me smile? » / « Si j’étais mal, me dirais-tu des trucs pour me faire sourire ? »

Rien de plus sexy qu’une fille marrante – enfin, marrante comme Nicole Scherzinger ou Emma Stone hein, pas comme Florence « pouet-pouet » Foresti.

18. « If I was with some other chick and someone happened to see, and when you asked me about it I said it wasn’t me, would you believe me or up and leave me? » / « Si j’étais avec une autre meuf et que quelqu’un nous voyait, me croirais-tu si je te disais que ce n’était pas moi, ou me quitterais-tu ? »

À moins de sortir avec une fille beaucoup plus bête que la plus bête de ses copines (ou de s’appeler Shaggy), la pilule va être difficile à faire passer. Traiter les meufs de bitches à tout va dans les clips ça va bien deux minutes, mais une fois à la maison ce n’est plus la même limonade.

Foutu pour foutu, pourquoi ne pas plutôt tenter le « si tu m’aimes vraiment ne souhaites-tu pas mon bonheur ? ».

[Un point bonus pour Lloyd Banks qui peut lui se targuer d’avoir un sosie acteur porno.]

19. « How deep is our bond if that’s all it takes for you to be gone? » / « À quel point tiens-tu à moi, s’il ne t’en faut pas plus pour me quitter ? »

Réponse dans le texte quelques lignes plus tard : « We only humans girl, we make mistakes/ To make it up, I’ll do whatever it take/ I love you like a fat kid love cake »

20. « Could you love me in a Bentley? » / « M’aimerais-tu si je roulais en Bentley ? »

Hum, largement de quoi se faire pardonner le point précédent non ? Cela marche d’autant mieux si vous êtes une rap star qui venez d’écouler 13 millions de copies de votre premier album solo.

D’ailleurs avec de telles stats, vous pouvez également vous permettre de laisser trainer le tube de dentifrice ouvert sur le lavabo. Thug life !

21. « Could you love me on a bus? » / « M’aimerais-tu si je prenais le bus ? »

Entendre ici autre chose qu’un oui ferait très (très) mal au cœur

À LIRE AUSSI 
La faillite de 50 Cent, une bonne nouvelle pour le Rap ? [DOSSIER]

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT