Le pire évité.
L’histoire remonte, mais elle n’avait jamais été évoquée publiquement jusqu’ici. Ayant assuré un temps la protection rapprochée d’Eminem, Big Naz explique comment il aura pété un plomb et menacé la superstar.
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Une histoire à peine croyable
Byron « Big Naz » Williams avait déjà abordé le sujet en 2016, dans son livre. A l’époque, il expliquait que Suge Knight avait prévu de faire tabasser Eminem lors des Source Awards. Aucune date n’est donnée, tant pis. Ce qui est par contre intéressant, c’est d’apprendre que Big Naz, alors au courant du projet qui se tramait à l’encontre de Slim Shady, est allé le voir pour lui demander une augmentation.
Une augmentation refusée, ce qui le fera vriller, comme il l’a expliqué face caméra : « C’est une très mauvaise période mec. A cette époque, ma femme travaille dans cette banque, et le chèque [donné par Eminem] est refusé. Je lui dis que je démissionne, que j’ai des gars pour prendre le relais sur sa sécurité. Tu auras ce qu’il faut, des policiers à la retraite, des anciens militaires, etc. […] Avant d’en arriver là, j’ai donné un ultimatum genre : « Si vous ne me payez pas, je vais démissionner, je veux 100 000 dollars par an« . C’est juste après que ça se complique : « Donc quand la banque m’appelle pour me dire que le chèque de 6 000 dollars [d’Eminem] a été annulé, j’avais déjà dépensé l’argent. […] J’ai dû rembourser les 6 000 dollars. […] Je suis devenu complètement dingue. Je suis à Detroit, je veux que la ville entière soit sur le sujet, mec. Et ce que je veux dire par là, c’est que tu ne joues pas avec notre argent, ni nos familles. […] J’ai appelé Em au téléphone, on s’est embrouillé. […] Je lui dis : « Ne me parle pas comme ça, tu parles à quelqu’un qui connaît chacun de tes mouvements, ton planning, etc.« […] Ensuite, j’ai appelé Paul Rosenberg et c’est là que j’ai merdé. Ce n’était pas une menace, mais j’ai dit : « Si je ne récupère pas mon argent, nous avons un problème. […] J’ai besoin de cet argent ou quelque chose va se passer« . Paul enregistre le message vocal, il le transfère à son avocat, qui le transmet à la police. La police a déposé une demande de protection. »
Une conclusion rocambolesque
La fin de l’histoire est encore plus rocambolesque : « A un moment donné, je vais voir Eminem chez lui. J’arrive, je frappe à la porte, c’est Kim qui m’ouvre. Elle est toute seule, en panique, genre : « Mon Dieu, Naz est là pour tous nous tuer« . Je me pointe avec un gilet pare-balles, j’étais préparé pour la guerre même si j’espérais parler. […] Em n’est pas là, je vais pour partir, je vois sa voiture arriver à toute allure. Je mets mes mains en evidence, je lui dis que je veux parler. Il pointe une arme sur moi et me dit de dégager de chez lui. […] J’ai dit que je l’aimais comme un frère, il me répond : « Quand Death Row s’en prend à moi, tu t’en vas« . Je lui di que je veux être payé plus. Il me répond : « Tu n’es pas loyal« . […] Aujourd’hui encore, je me sens coupable, mec. »
