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Bad Boy Records : que sont devenus les mauvais garçons de Puff Daddy ?

Bad Boy Records : que sont devenus les mauvais garçons de Puff Daddy ?

Dans le rap il y a eu avant eux, et après eux…

Dans les années 90, ils étaient l’équivalent des Chicago Bulls de Michael Jordan. Ils étaient partout, tout le temps, ils gagnaient à tous les coups et brillaient de mille feux.

« Ils », c’étaient les rappeurs et chanteurs de Bad Boy Record, le label lancé en 1993 par Sean John Combs/Puff Daddy qui a dominé les charts de sa superbe durant toute la décennie.

Fort de 21 albums de rang certifiés d’or ou de platine (!), il peut en effet se vanter d’avoir marché sur la concurrence comme personne d’autre dans l’histoire de la musique moderne.

Mais plus encore que les chiffres, Bad Boy c’est aussi et peut-être surtout le label qui a propulsé le rap dans une nouvelle ère : celle de la flambe et de l’ostentation.

Clips aux budgets blockbuster, champagne qui coule à flot, salons de la taille d’un terrain de foot, marques de luxe citées dans tous les sens… nos mauvais garçons cultivaient face caméra un goût prononcé pour tout ce qui coûtait de quoi impressionner son prochain.

Si aujourd’hui la structure tourne encore (French Montana, Machine Gun Kelly…), ses belles années sont clairement derrière elle et les artistes qui ont fait sa gloire sont quasiment tous passés à autre chose… quand ils n’ont pas été frappés de plein fouet par la fameuse « malédiction Bad Boy ».

Découvrez en une vingtaine de bios express où la vie les a amenés.

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Puff Daddy

Franchement, pour lui ça va.

Dès le départ plus entrepreneur que rappeur, assis sur une fortune qui flirte avec le milliard de dollars, à 51 ans il peut regarder dans le rétroviseur avec satisfaction – et accessoirement ne pas trop se faire de soucis quant à l’avenir de ses six enfants.

Personnage à part entière, il a su décliner son image de marque de toutes les façons possibles et imaginables : soirées, fringues, restaurants, parfums, vodka, émissions de télévision, chaîne de télévision (Revolt TV)…

C’est bien simple, en trente ans passés à faire des affaires, le Phil Knight du rap n’a jamais connu la défaite.

Ça, et puis aussi le fait qu’il ait inventé le remix qu’il ait joué le mari d’Halle Berry au cinéma (dans À l’ombre de la haine en 2001) et qu’il se soit casé avec Jennifer Lopez au sommet de sa forme.

Le rêve américain à son meilleur quoi.

Craig Mack

Disparu en 2018 à 46 ans des conséquences d’une insuffisance cardiaque, celui qui a débuté sa carrière à la fin des années 80 comme roadie pour le groupe EPMD peut se targuer d’avoir sorti le tout premier single (et le tout premier hit) de Bad Boy avec Flava In Ya Ear en juillet 1994.

Vendu à plus d’un million d’exemplaires, une fois remixé en compagnie de Notorious B.I.G., Rampage, LL Cool J et Busta Rhymes, Flava In Ya Ear s’est également imposé comme l’un des tous premiers posse cut à connaître le succès à l’échelle nationale.

La belle histoire ne dure cependant pas et il quitte le navire dans la foulée.

Il faut attendre 1997 pour qu’il remette les pieds en studio avec Operation: Get Down, un second album qui passe cette fois complétement inaperçu.

Craig Mack ne refera l’actu qu’au début des années 2010, quand plusieurs vidéos le montrent expier son ancienne vie au sein d’une communauté chrétienne de Californie aux faux airs de secte (et dont l’un des leaders a par le passé été condamné pour agression sexuelle).

The Notorious B.I.G.

Repéré par Puff Daddy dans les colonnes du magazine The Source, Christopher George Latore Wallace enregistre Ready Yo Die un pied en studio, un pied dans la rue, lui qui évite d’un cheveu une descente de police qui lui aurait valu de retourner illico derrière les barreaux.

Immédiatement certifié classique, il s’agit de son seul et unique solo sorti de son vivant.

Atteint de quatre balles dans le corps dans la nuit du 6 au 7 mars 1997, il nous a quittés à 24 ans à peine.

Moins prolifique que 2Pac, seuls deux petits albums posthumes ont vu le jour depuis, Born Again en 1999 et Duets: The Final Chapter en 2005, chacun tenant plus de la compilation attrape-cash qu’autre chose.

Pas toujours reconnu à sa juste valeur par les nouvelles générations, il demeure (à juste titre) le rappeur préféré de bon nombre de puristes.

Dommage qu’en 2009 son biopic Notorious ne lui ait pas rendu hommage comme il aurait dû.

Faith Evans

Dans le genre iconique le couple qu’elle a formé avec Biggie se pose là, eux qui se sont mariés huit jours à peine après s’être rencontrés lors d’une séance photo commune.

Toujours est-il que comme elle l’a écrit en préambule de son autobiographie Keep The Faith publiée en 2009 : « Mon histoire ni ne commence ni ne termine avec sa mort. »

Remariée en 1998 avec son manager Todd Russaw avec qui elle va avoir deux enfants (en plus de celui qu’elle a eu avec Wallace et de celui qu’elle a eu d’une précédente relation), Evans sort trois albums chez Bad Boy avant de mettre les voiles fin 2003, s’estimant délaissée par le label.

Suivront quatre autres albums plus confidentiels entre 2005 et 2014, ainsi que pas mal de télé-réalités dans les années 10, dont R&B Divas qui la met en scène aux côtés notamment de ses consœurs Kelly Price, Michel’le et Dawn Robinson.

Total

Entendues pour la toute première sur Juicy (« You know very well who you are… »), si Kima, Keisha et Pamela se distinguent en featuring sur les plus gros tubes de l’écurie (Hypnotize de Notorious B.I.G., What You Want de Mase…), leurs deux albums sortis respectivement en 1966 et 1998 leur valent de briller par elles-mêmes – et tant pis si les plus chagrins pointent le manque de puissance de leurs vocaux à une époque où l’amour se chantait très haut et très fort.

Disparues de la circulation au début du siècle (Keisha se marie avec l’acteur Omar Epps, Kima retourne bosser de « 9 à 5 »….), les filles font à nouveau parler d’elles en 2014 quand Pamela et Kima reprennent du service sur scène, avant que Keisha ne les rejoigne avec tous leurs anciens potos lors de la tournée Bad Boy Family Reunion.

Nostalgie toujours, Pamela sera très prochainement à l’affiche de la téléréalité BET Presents The Encore qui la voit former un super groupe aux côtés de huit autres anciennes chanteuses issues des girls bands 702, Danity Kane, 3LW, Blaque et Cherish.

112

Oui, dans sa première mouture Bad Boy tenait tout autant du label rap que du label rnb.

Découverts par Puff dans un club d’Atlanta appelé le 112, Daron, Q, Slim et Mike ont gratifié les 90’s de l’un de ses tubes les plus sucrés, Peaches & Cream, mais pas que (Cupid, Only You, Dance With Me, Anywhere…).

En 2002, ils s’engagent chez Def Jam afin de gagner en liberté artistique – quand bien même Combs continue de leur faire les poches d’être crédité comme producteur exécutif.

Ce départ marque le début de leur déclin commercial (en dépit de l’inoubliable moiteur de la cover de Hot & Wet), suivi de pas mal de remous en interne (départs, retours, échappées solos, calendrier fitness de Q…).

En 2017, les quatre lascars se retrouvent sur disque après douze longues années de silence. Ce comeback est malheureusement de courte durée : Daron et Q reprennent leurs cliques et leurs claques quasiment aussitôt.

Mike et Slim poursuivent depuis l’aventure 112 en duo, eux qui l’année dernière ont dévoilé l’opus Forever.

Mase

Fer de lance de la seconde vague d’artistes recrutés par Puffy pour relancer Bad Boy suite au décès de Notorious B.I.G., ‘M-A-Dolla sign-E’ dévaste tout sur son passage en 1997 avec son premier essai Harlem Wolrd écoulé à 4 millions d’exemplaires.

Ambassadeur d’un rap festif et mélodique, il crée la surprise deux ans plus tard en allant fonder sa propre église.

Les années 2000 le verront tenter de revenir à deux reprises, une première fois avec le pas folichon Welcome Back, la seconde dans le giron du G-Unit (voir le clip de Window Shopper où il sert de hype man à 50 Cent).

Pas tombé dans l’oubli pour autant il refait de temps à autre l’actu, que ce soit en s’écharpant sur la place publique avec Puff Daddy à propos de ses royautés, en accusant son ancien ghostwritteur Cam’ron d’avoir couché avec sa sœur, ou en se faisant « emprunter » ses lyrics par Drake.

Black Rob

Autre mauvais garçon disparu trop tôt, Robert Ross est décédé au mois d’avril dernier à 52 ans, lui qui souffrait d’insuffisance rénale et de diabète.

Connu principalement pour le carton plein Whoa! qui en 2000 lui a permis de décrocher le million avec son premier album Life Story, il défraye la chronique en 2004 après avoir volé 6 000 dollars de bijoux dans un hôtel. Condamné à une peine de sept ans de prison en 2006, il ressort en 2010.

Cette même année, il coupe les ponts avec Bad Boy.

Toujours actif dans le rap (les galettes Game Tested, Streets Approved et Genuine Article en 2011 et 2015), il participe en 2013 à la téléréalité Come Back Kings en compagnie d’anciennes célébrités comme Ed Lover, Calvin Richardson, Mr. Cheeks et Horace Brown.

Longtemps en bisbilles avec Puff Daddy, il s’est réconcilié avec lui quelques jours avant sa mort. Ce dernier aurait payé pour ses funérailles.

Carl Thomas

Signé en 1997 après que Puffy l’ait croisé dans un club où il se produisait et lui ait envoyé sitôt descendu de scène un papier avec écrit « Yo, do you have a record deal? », Carlton Neron Thomas, 25 ans, peaufine trois ans durant son premier album, Emotional.

À mille lieux des ambiances clubs, il propose un son uber larmoyant qui lui vaut de remporter un franc succès critique et public.

Ou comme il l’a confié l’année dernière à l’occasion des 20 ans de l’opus : « Avec Emotional, je voulais vraiment aborder les choses sous l’angle de la vulnérabilité. C’est pour moi beaucoup impactant que de faire sauter les gens partout ».

En 2004, sa carrière prend un sacré coup d’arrêt quand son demi-frère est victime d’un drive-by. Ébranlé, Thomas décide de mettre en pause la promotion de son second album pour prendre une année sabbatique, puis de quitter Bad Boy.

Tombant progressivement dans l’oubli, son dernier album date de 2011.

Shyne

Haut la main l’une des trajectoires les plus abracadabrantesques de l’histoire du rap.

Essayons de la faire courte (pour les détails c’est ici).

Fils du Premier ministre du Belize (un petit pays de 400 000 habitants d’Amérique centrale), Jamal Michael Barrow est débauché par Diddy en raison de son timbre de voix similaire à Biggie.

Promis à un brillant avenir, il se retrouve impliqué en décembre 1999 au côté de son patron et de J.Lo dans une fusillade ultra médiatisée qui lui vaut de passer dix années derrière les barreaux, le temps pour lui de se convertir à l’hassidisme, ce courant du judaïsme ultra-orthodoxe qui conjugue refus de la modernité et communion joyeuse avec Dieu.

De nouveau promis à un brillant avenir à sa sortie de cellule, Moses Michael Leviy (son nouveau nom) foire dans les grandes largeurs son comeback avant de se faire expulser du territoire US.

De retour sur sa terre natale après une escapade à Jérusalem, il se coupe les papillotes et se fait élire en novembre 2020 député au parlement bélizien.

Cheri Dennis

Entendue dès 1999 sur trois pistes de l’album Double Up de Mase, Cheri Dennis doit attendre 2001 pour se voir offrir un contrat en bonne et due forme.

Pour autant mis à part quelques featurings de çà et là rien ne se passe vraiment, tant et si bien qu’en 2006 Dennis force la main de son employeur en s’alliant avec le producteur Ryan Leslie pour sortir le single I Love You.

Le stratagème fonctionne, à ceci près qu’elle n’est ni très à l’aise avec l’image de poupée rnb, ni avec la direction artistique de son premier album que Puff lui impose alors.

Sans surprise, les deux parties font ensuite chemin à part.

Notez que malgré ses différents passés avec le mogul, elle n’a « rien de négatif à dire sur lui », ne serait-ce que parce qu’il lui a « donné sa chance » et qu’il lui a « payé un salaire durant toutes ces années ».

Toujours dans le circuit à 41 ans, Cheri Coke (c’est son nouveau nom) a sorti l’année dernière un nouveau projet intitulé X/COKE.

G-Dep

One hit wonder grâce à son single Special Delivery en 2001 (samplé récemment par Lil Wayne sur son Carter V), il se fait lourder quelques mois plus tard quand son premier album Child of the Ghetto flope dans les charts.

De là les ennuis commencent vraiment.

Ruine, dépendance au PCP, arrestations à la chaîne (17 rien qu’entre 2003 et 2007), mais aussi et surtout une conscience qui le taraude chaque jour un peu plus, lui qui en 1993 a tiré de sang-froid à trois reprises sur un homme.

Dévoré par le remord, il se livre aux autorités en 2010, quand bien même aucun début de preuve ne l’incriminait. Deux ans plus tard, il écope de 15 ans de réclusion.

Il sera éligible pour une libération sur parole au mieux en 2025, à 51 ans.

Da Band

Au début du siècle, Puff Daddy se lance dans la télévision en reprenant en main le télé crochet Making the Band qu’il produit et anime.

Le tout premier groupe qu’il constitue se compose de six jeunes gens (Babs, Ness, Dylan, Chopper, Fred et Sara) à qui il fait très vite enregistrer l’album Too Hot for TV qui décroche le roro sou l’œil des caméras.

Vrai succès d’audience, la saison se termine pourtant par la dissolution du groupe décidée par le maître des lieux.

Si la plupart des membres se voient alors offrir un contrat chez Bad Boy, aucun d’entre eux ne réussit à percer en solo.

Loon

Annoncé comme le prochain mauvais garçon superstar (sa contribution au diptyque I Need a Girl Part 1/I Need a Girl Part 2, son flow qui rappelle vaguement celui de Mase…), Chauncey Lamont Hawkins rate le coche avec son premier solo en 2003.

Il est remercié en 2004.

En 2007, il tente une ultime pige dans le rap en s’associant avec G-Dep pour l’album collaboratif Bad Boy.

Sa vie change ensuite du tout au tout quand en 2008 il se convertit à l’islam lors d’un voyage à Abu Dhabi. Rebaptisé Amir Junaid Muhadith, il s’installe alors en Égypte.

En novembre 2011, coup de tonnerre : il est arrêté à l’aéroport de Bruxelles pour son implication dans un trafic d’héroïne entre 2006 et 2008 en Caroline du Nord.

S’il plaide coupable pour prendre 14 ans plutôt que 25, hors tribunal, il ne cesse de clamer son innocence.

Libéré en juillet dernier après avoir été privé de liberté 132 mois, Muhadith en a profité pour enterrer la hache de guerre avec Puff Daddy sur Instagram.

« Tout n’est pas toujours ce que l’on croit. Après avoir vécu tout ce que nous avons vécu, l’amour entre nous ne peut pas être nié. Nous avons parcouru le monde ensemble, fait des millions ensemble. Il est arrivé que nous ne soyons pas toujours d’accord, mais qu’Allah m’en soit témoin, sans ces expériences je ne serais pas devenu l’homme que je suis aujourd’hui. »

Mario Winans

Connu principalement pour son énorme tube I Don’t Wanna Know en 2004, il est avant tout un homme de l’ombre.

Membre des Hitmen, le pool de beatmakers chapeauté par Diddy en charge d’alimenter les artistes du label, il était en sus fréquemment sollicité par plus les gros artistes rnb des années 2000 (Destiny’s Child, Mary J. Blige, Jennifer Lopez…).

Plus discret depuis que la mode n’est plus aux élans mélodramatiques, Winans s’est récemment rappelé au bon souvenir du grand public en aidant The Weeknd à composer le morceau After Hours extrait de son tout dernier album du même nom.

Il se murmure également qu’il devrait œuvrer comme coach vocal dans le reboot à venir de Making The Band.

Yung Joc

« Meet me in the mall, it’s goin’ daaaownn/Meet me in the club, it’s goin’ daaaownn … »

Rappelez-vous, c’était au printemps 2005, It’s Goin’ Down tournait en boucle dans les centres commerciaux et dans les clubs.

Un an après la signature des vétérans 8Ball & MJG, Yung Joc marquait ainsi l’avènement en fanfare de Bad Boy South.

Rookie en vogue à l’instant T, quinze ans plus tard il n’en mène pas large.

Flop complet de second album, procès avec Bad Boy pour royautés impayées, flop de son label Swagg Entertainment (Myk G ? Mr 16 Bars ? Prince Charming ? Kidd Starr ?), vol des bandes de son troisième album à venir, paternité à répétition (huit enfants avec quatre femmes différentes)… et comme si ce n’était pas assez, quand il buzze sur le net c’est pour l’audace de ses coupes de cheveux ou ses très suspects implants de barbe.

Décidément, la malédiction Bad Boy c’est vraiment pas de la blague.

Cassie

Mannequin notamment pour Calvin Klein et Adidas, en 2004 la jolie Cassie Ventura se fait repérer en club par Ryan Leslie. Une fois intime, ce dernier lui compose en grande partie son premier album qui sort conjointement sur son label NextSelection et Bad Boy Records.

Malgré un lead single réussi, Me & U, l’opus peine dans la charts quand il devient clair pour tout le monde que la miss ne sait pas tenir la note sur scène.

Là où en temps normal n’importe quel autre artiste chez Bad Boy serait passé direct à la compta, elle s’en sort en sortant un deuxième album qui fait taire les critiques en se casant avec Puffy.

Si sur papier glacé les deux vont très bien ensemble (voir leur publicité torride pour le parfum 3AM en 2015), question musique c’est le calme plat ou presque (un feat en string avec Nicki Minaj en 2012, une mixtape comeback en 2013, de la figuration dans les clips de Wiz Khalifa et Kanye West…).

Hasard ou coïncidence, quand en 2018 le couple se sépare, peu de temps après Cassie quitte Bad Boy…

Actuellement mariée avec l’ancien coach sportif de son ex et mère de deux enfants, elle souhaiterait revenir à la chanson.

Danity Kane

Réunie en 2005 lors de la troisième saison de Making The Band, Aubrey O’Day, Shannon Bex, Aundrea Fimbres, Dawn Richard et D. Woods classent leurs deux premiers albums numéro 1 en première semaine, avant qu’en 2008 Diddy ne vire O’Day et Woods pour un peu trop jouer aux divas.

Le groupe ne s’en remet pas. Shannon, Aundrea et Dawn mettent un terme à l’aventure douze mois plus tard, chacune rendant son contrat.

En 2013 quatre des filles se retrouvent, enregistrent un album (DK3) et se séparent à nouveau suite à une présumée bagarre entre studio entre O’Day et Richard.

En 2018, ces deux dernières se rabibochent et convainquent Shannon Bex de reformer le groupe Kane sur scène…. avant qu’elle ne change d’avis.

Devenu entretemps une habituée des téléréalités et des médias people, Aubrey O’Day n’y voit elle aucun inconvénient : « Danity Kane est bien plus que cinq filles. Ce peut être une fille ou deux ou cinq. C’est avant tout une voix pour les femmes ».

Dirty Money

Passé de septuple platine avec son premier solo No Way Out en 1997 à petit disque d’or avec son quatrième Press Play en 2006, en 2009 Sa Majesté Combs se cherche un second souffle en s’entichant de la songwriter Kalenna Harper (Pussycat Dolls, Ciara, Christina Milian…) et de l’ex-Danity Kane Dawn Richard.

Le résultat s’appelle Last Train to Paris, un album mine de rien assez ambitieux qui conte une histoire d’amour entre Londres et Paris dans une ambiance musicale des plus éclectiques (hip hop, pop eurodance, autotune…).

Pas dégueu mais loin d’être à 100% réussi (ne serait-ce que parce qu’Harper et Richard sont un peu trop cantonnées au rang de faire-valoir), il n’a pas connu de successeur.

Dirty Money s’est dissout en 2012.

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