Dossiers

Les producteurs de rap parlent de protection de leur création avec Musicstart 

Les producteurs de rap parlent de protection de leur création avec Musicstart 

Des mélodies qui sentent bon l’été, aux rythmes qui nous permettent de traverser l’hiver, en passant par les accords intemporels capables de séduire malgré les décennies qui passent : les productions sont le fer de lance de la musique, mais cet objet précieux a-t-il la protection qu’il mérite ? Sans attendre les tubes, la Sacem propose aux jeunes créateurs d’éviter toute mauvaise surprise avec MusicStart.

Entretiens et Analyse

Comment protéger sa musique lorsque l’on débute dans la musique ? Souvent, cette question ne se pose même pas pour les jeunes créateurs. Pourtant, des États-Unis à la France, les scandales musicaux liés aux droits se multiplient. Producteurs, compositeurs, topliners, ghostwritters : les enjeux de la protection touchent tout le monde notamment celles et ceux qui débutent.

Mais que se passe-t-il dès lors que le producteur ou le créateur a fini sa composition ? Comment peut-il protéger sa création tout en gagnant du temps ? Autant de questions qui s’emparent des jeunes créateurs…

Avec les témoignages de Tarik Azouz, producteur émérite et nommé producteur de l’année 2022 récompensé aux Flammes ainsi que de Kuro, beatmaker en pleine ascension déjà disque d’or cette année, on va chercher à comprendre la complexité du processus créatif et les questions qu’ils se posent autour de la protection.

Et c’est pour y répondre que la Sacem, l’interlocuteur incontournable de la création musicale française, propose d’accompagner les jeunes artistes, qu’ils soient membres Sacem ou non, avec son outil Musicstart, qui permet de protéger son œuvre en deux minutes, depuis son ordinateur, avec les garanties de la Sacem.

L’étape incontournable de la source d’inspiration

Avant de penser à créer, les beatmakers passent par l’étape presque mystique de la source d’inspiration. Celle-ci peut-être spontanée, devant un film, dans le bruit du métro, avec les sonorités d’un voyage à l’étranger, lors d’une conversation argumentée tardive … L’inspiration peut aussi s’avérer être beaucoup plus mécanique si le projet ne vient pas du producteur. 

« Tout dépend de si on me commande une prod ou pas. Sur une commande il va y avoir une demande précise donc je vais forcément avoir un champ moins large. Si c’est juste moi qui me réveille et qui fais du son, je peux faire à peu près ce que je veux », explique Tarik Azouz, beatmaker travaillant notamment avec Street Runner et DJ Khaled. Côté Kuro, jusqu’il y a très peu de temps, c’est le test permanent spontané devant ses machines, avant de trouver « LE » son. « Quand j’ai commencé je faisais un peu ça comme à l’usine… Mais depuis quelques mois je passe par de moins en moins d’étapes. Il faut juste que ça sonne bien à mon oreille.»

Pour poser les bases de la prod, chacun sa recette

La production a un rôle majeur dans un morceau. Elle est souvent à l’origine de l’inspiration des rappeurs, qui vont s’imaginer univers et punchlines pour épouser la musicalité proposée. Pour composer une instrumentale efficace, le beatmaker a besoin de plusieurs étapes : créer la mélodie, choisir les drums (batteries), ajouter des effets sonores…

Chacun dispose de sa recette : Kuro, jeune beatmaker qui a notamment composé la production de WWE, sur l’album Sincèrement de Hamza, commence toujours par jouer sa mélodie au piano : « Je commence souvent par jouer des notes au piano. Ça veut pas dire qu’on va forcément l’entendre dans la prod mais je commence souvent par ça pour trouver le potentiel et l’ambiance du morceau. »

De son côté, Tarik Azouz axe sa création autour de la sensibilité ressentie face à une sonorité qui l’inspire. « Quand je débute le processus de création, je commence par la musique avant de faire tout ce qui est batteries et drums. J’essaye de faire en sorte que musicalement, l’idée que je suis en train de développer raconte quelque chose. Il faut vraiment que j’ai cette petite étincelle qui me fasse ressentir un truc. »

Messages Whatsapp, boucles de mails : les incontournables de la création

Si de nombreux beatmakers travaillent en studio, directement avec le/les artistes pour qui ils composent, le plus souvent, c’est à distance qu’ils créent les instrumentales du morceau et ils ne découvriront le résultat fini que des mois plus tard.

Tarik Azouz, confirme, lui l’habitué des super-productions américaines pour Dj Khaled, Jay Z, ou encore Mary J Blige. « J’ai pas besoin d’être forcément en studio avec les artistes pour qui je produis, après c’est plus cool de l’être mais c’est plus facile pour moi de travailler depuis la France où je réside toujours. Je fais avec ce que j’ai. Par exemple, Jay-Z j’aurais adoré être en studio quand il a posé son couplet dans « God Did » (rires). Si je peux être présent c’est stylé, sinon je découvre le morceau à sa sortie comme tout le monde. » 

Des envois de fichiers qui posent la question de la protection de la création

C’est dans ces situations précises que la question de la protection de la création refait surface : « Il y a des gros beatmakers qui demandent qu’on leur envoie des prods et des jeunes talents, qui n’ont pas de visibilité mais un immense talent, envoient leurs toplines, qui sont ensuite utilisées mais la plupart du temps, ils ne se retrouvent même pas sur les tracklists ! […] Les jeunes beatmakers ne sont pas considérés à leur juste valeur », raconte sans tabou Kuro, qui admet se poser la question concernant la protection de ses œuvres. 

Dans les discussions qui précèdent l’élaboration d’un titre, il est très difficile pour un jeune producteur, comme pour un créateur déjà installé, d’instaurer une discussion autour des droits et d’autres accords de protection. Comme Kuro l’explique, de plus en plus de jeunes beatmakers « prodent ». C’est-à-dire qu’ils envoient leurs instrumentales à un carnet très large d’artistes, souvent sans aucune garantie de collaboration et avec la possibilité de se faire voler leurs œuvres.

La prise de risque : incontournable pour percer ?

Peur de casser la confiance avec les équipes du rappeur, méconnaissance de ses droits, peur de l’administratif : autant de raisons qui poussent les jeunes créateurs à ne rien protéger.

Pour autant pour Tarik Azouz, la prise de risque fait partie du jeu : « il faut prendre des risques et la jeune génération de producteurs est plus au fait de l’aspect business notamment dans le rap, que quand moi j’ai commencé. Il y a pas mal d’outils et de médias qui permettent d’être mieux préparés que nous, il y a 10 ans en arrière. »

Tout créateur doit pouvoir faire valoir sa créativité en la protégeant. Et pour ce faire, rien de tel qu’un abonnement mensuel à Musicstart pour protéger ses créations sans compter. Si prise de risque il y a, elle ne doit être qu’artistique.

Protéger son œuvre juste après la création avec Musicstart

Une fois la production terminée, ou même en cours de composition, le créateur ou la créatrice peut à tout moment protéger son travail avec l’outil MusicStart. En quelques clics, le producteur, créateur enregistre ses prises, sa composition.

Via la technologie de la blockchain, le fichier est enregistré pour la vie. Musicstart crée ainsi une preuve incontestable d’antériorité et permet d’éviter les techniques d’envoi par recommandé bien connues dans le milieu.

S’engager aux côtés des créateurs les plus fragiles avec Musicstart, c’est le combat de la Sacem qui continue d’accompagner la musique de l’idée jusqu’aux sommets des charts.

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT