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Seth Gueko : « Je ne suis pas là pour faire du politiquement correct »

Seth Gueko : « Je ne suis pas là pour faire du politiquement correct »

A l’occasion de la sortie de Professeur Punchline, son 4ème album, c’est presque en habitué que Seth Gueko a retrouvé les équipes de Booska-P…

Que ce soit sur un morceau ou en interview, son franc parler demeure sa marque de fabrique… Alors que Professeur Punchline sera disponible à partir du 6 novembre prochain et qu’un concert au Trabendo (Paris 19) est prévu pour le 20 novembre, Seth Gueko s’est livré à un entretien sans concession devant les caméras de Booska-P. L’occasion d’évoquer son actualité, tout en revenant sur des éléments de son quotidien.

J’ai voulu tamponner: La Thaïlande, c’est Seth Gueko

Expatrié en Thaïlande depuis quelques années, l’homme a réussi à s’imposer comme LE rappeur français du pays aux yeux du public du rap français, grâce notamment à la vidéo Booska-Phuket : « J’ai voulu marquer mon territoire. Plein de fois, j’ai trouvé des expressions et j’ai vu d’autres se les accaparer…Dans la vie, il y a ceux qui inventent et ceux qui popularisent…J’ai vu un truc magique en Thaïlande qui colle parfaitement avec l’imagerie du rap et le personnage Seth Gueko. Je n’étais à l’abris qu’un gros rappeur arrive et s’accapare le délire donc j’ai vraiment voulu tamponner : La Thaïlande, c’est Seth Gueko. En plus je ne mens pas, j’y vie, j’ai une famille et un business là-bas…La France j’y viens pour faire le stricte minimum, je m’ennuie vite ici. » raconte-t-il.

J’aime les femmes, les putes, les pas putes…

Présent au quotidien au pays des hommes libres, Seth Gueko y a trouvé un mode de vie qui semble lui convenir à merveille : « Quand je roule en scooter en France, j’ai les mains glacées ! C’est des sensations que mon corps ne connait même plus ! C’est un concept la France… En Thaïlande, c’est un train de vie pas cher, tu manges bien et sain mais je dépense plus en Thaïlande qu’en France ! Comme tout est pas cher, tu dépenses plus et t’as des envies de consommer de partout ! J’aime les femmes, les putes, les pas putes ! Je resterais un loubard, j’aime séduire, j’ai beau être casé, dès qu’il y a une fille que j’aime bien j’ai envie de rentrer dans une phase de séduction sans forcément aller jusqu’au boût ! » explique-t-il.

Au Seth Gueko Bar, tu rentres, c’est moi qui t’accueille

Propriétaire du Seth Gueko Bar (29 Bangla Road à Patong), l’artiste se plaît à accueillir de nombreux français, que ce soit des personnalités ou pas: « Tu rentres dedans, c’est moi qui t’accueille avec mon équipe. On fait des chichas, on passe des matches de foot, les derniers clips kainris et français. Je passe tout le monde, quand la musique est bonne. J’apporte de l’humain, il n’y a plus la casquette du rappeur qui contrôle tout ce qu’il fait. Les artistes qui passent me voir sont des amis, les kilomètres rapprochent les gens, ils savent que je suis en place là-bas. Pour la plupart d’entre eux, ils sont aussi en feats sur le projet. » décrit-il.

Je ne suis pas là pour faire du politiquement correct

A l’approche de la sortie de son projet, Seth Gueko dévoile comment il a établi son travail sur cet album : « Je n’ai plus envie de surjouer, j’ai envie de me faire plaisir et de faire kiffer les fans. Je suis pas là pour faire du politiquement correct. Je l’ai fais sans calcul, sans forcer, je m’éclate, comme une mixtape. J’avais la frustration de l’album de Bad Cowboy qui devait être l’album tremplin qui allait me faire péter. Pas de rotation radio, pas de disque d’or…On a pourtant apporté un gros travail. J’ai fait ce que j’aimais bien, ça prend ou ça prend pas mais j’aurais été fidèle à moi-même. Je pense que c’est ces albums là qui fonctionnent le mieux. Kaaris avec Or Noir a prouvé que le rap hardcore pouvait rentrer en radio et finir disque d’or, tout mon respect, ça m’a conforté dans mon délire. » analyse-t-il.

Tous mes personnages font parti de moi

A travers sa discographie, on a découvert plusieurs personnages différents sous le pseudonyme Seth Gueko, il s’agit en réalité de plusieurs facettes de sa personnalité : « Tout ça fait partie de moi, de mon évolution en même temps que le rap. Je suis un jeune mec de cité, je brasse toutes les ethnies ce qui apporte un rap riche dans son lexique. J’ai été marié avec une congolaise et j’ai un enfant avec, c’est ma vie. Les gitans je les ai cotoyé, j’ai trainé avec eux mais j’ai jamais dit que j’étais un gitan, j’ai utilisé leur dialecte et apporté de l’image. Jack Mesrine, à vie il est encré dans mon bras celui-là ! En Thaïlande, les bikers tatoués m’ont rappelé l’influence du rock dans mon passé. » conclut-il.

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