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Orelsan : Le Top 5 de ses meilleurs clips [DOSSIER]

Orelsan : Le Top 5 de ses meilleurs clips [DOSSIER]

Orelsan vient d’annoncer la sortie de son troisième album. On vous propose un classement de ses 5 meilleurs clips.

Depuis son arrivée dans le paysage rap français en 2008, Orelsan n’a cessé de surprendre, parfois de déranger, mais surtout de fédérer. Avec son premier titre à succès « Changement », c’est justement ce dernier point qu’il amorce. Il ouvre la porte à un nouveau type de rap, plébiscité par un public composé de quasiment toutes les classes, dans lequel s’engouffreront bon nombre de rappeurs par la suite. Dès lors, sa cible de prédilection trouve de nombreuses têtes vers lesquelles se tourner, il lui faudra donc trouver le levier pour se démarquer. C’est par l’intermédiaire des clips qu’Aurélien Cotentin trouvera son exutoire. Entouré par des réalisateurs talentueux, il surprend et déconstruit toute suite logique à chaque nouvelle sortie. Il y a quelques jours, Orelsan dévoilait son nouveau clip « Basique » – qui ne l’était pas vraiment – et annonçait dans le même temps la sortie de son nouvel album pour le 20 octobre 2017. L’occasion pour Booska-p de revenir sur les 5 clips les plus marquants de la carrière solo du rappeur, sans prendre en compte les clips, néanmoins très réussis, de son groupe Casseurs Flowters.

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5. Suicide Social

« Suicide Social » est un des principaux fer de lance du second album d’Orelsan intitulé « Le Chant des Sirènes ». Le morceau est un brûlot. On rentre dans la tête d’un personnage dépressif, dénonçant les maux de la société qui l’entoure. Directement inspiré du monologue d’Edward Norton dans « La 25ème heure » de Spike Lee, Orelsan y déverse ses pensées ou sa haine et dépeint avec une vision acerbe l’état chaotique du monde qui l’entoure. Pour mettre en images ce pamphlet, il fait appel au jeune, et pas moins talentueux, Mathieu Foucher. Avec une certaine forme d’avant-gardisme pour l’époque (2011), le réalisateur conçoit un clip entièrement en motion design, centré sur la typographie, le texte du rappeur se retrouvant immédiatement au centre de l’attention. Une manière ingénieuse de mettre en avant un couplet long de plus de 5 minutes où les mots ne pouvaient qu’être encensés.

4. Sale Pute

Acerbe et amer, bien souvent ces deux mots décrivent la vision d’Orelsan lorsqu’il s’attaque à des sujets de société. On remonte aujourd’hui en l’an 2007, période ou le rappeur caennais n’a pas encore sorti d’album. Son nouveau clip « Sale Pute » est balancé sur le net et commence à faire son petit bout de chemin. Deux ans plus tard, tout juste un mois après la sortie de son premier album « Perdu d’avance », une polémique éclate autour du morceau en question. Absent de l’album, mais mis en lumière par le succès de ce dernier, ce titre sous forme de diatribe est décrié par Valérie Létard, la secrétaire d’Etat de l’époque. S’en suivra une énorme polémique et des démêlés avec la justice conduisant à la relaxe du rappeur au début de l’année 2016. La polémique et la puissance du texte ont rendu ce morceau culte, au même titre que le clip qui l’accompagne. On y reconnaît le côté artisanal et fait maison des débuts d’Orelsan, à la manière de son clip « Changement ». L’acrimonie du texte se mêle à l’état grisé du rappeur, sa haine est lumineuse, le visuel marque au fer et ne laisse pas indifférent. On peut dire que le jeu en valait la chandelle.

3. Ils sont cools feat. Gringe

On connaît la passion d’Orelsan pour les mangas. On sait aussi qu’il a été baigné dans les dessins animés des années 90, comme bon nombre d’enfants de sa génération. Il faisait d’ailleurs l’apologie de cette époque dans son titre « 1990 », mais c’est bien le clip du titre « Ils sont cools » qui se place aujourd’hui à la troisième place de notre classement. Bien inspiré par Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en français), Orelsan et Gringe prennent d’assaut le Parthénon pour balancer leurs rafales de punchlines. En vrac, on retrouve des références aux mangas ou bandes dessinées Hunter x Hunter, Les Tortues Ninja ou encore Dragon Ball. On doit l’univers singulier du clip à David Tomaszewski qui semble manier la post production avec brio. Athènes est propulsée dans l’espace, l’apocalypse semble imminente, même Maître Gims fait une apparition remarquée à la fin du clip pour mettre en garde les deux rappeurs. En guise de cadeau, on a droit à la fin du clip à une fusion (à la manière de DBZ) des deux rappeurs : « Mes amis m’appellent Orelsinge, mes ennemis appellent les renforts ».

2. Raelsan

« Raelsan » marque le début de la renaissance artistique du rappeur normand. Après un premier album à succès, ce morceau est l’extrait qui introduit son second long format « Le Chant des Sirènes ». Avec son couplet unique, « Raelsan » est avant tout une pièce maîtresse de son album et une des premières preuves d’une réelle maturité acquise dans l’écriture. Le rappeur crée le personnage de Raelsan, son alter ego en quelque sorte, basé sur le préfixe « Raël » désignant le leader du mouvement raëlien et sur le suffixe « San » en rapport avec son pseudonyme. Dans ce clip, Raelsan oeuvre à la manière de Big Brother dans le roman 1984 de George Orwell. Il semble poser son regard partout et se retrouve sur tous les écrans de la ville. Le visuel autour de ce personnage est de nouveau mis en images par David Tomaszewski, adepte de la post production et partenaire très proche d’Orelsan durant la promotion de son second album. Raelsan sera un personnage récurrent dans la carrière du rappeur, apparaissant dans deux autres vidéos : « Les voeux de Raelsan pour l’année 2012 » et « Les adieux de Raelsan avant l’apocalypse ». Également inspiré de la bande dessinée V pour Vendetta pour le côté masqué et anarchiste, ce clip se place logiquement sur la seconde marche de notre podium.

1. Basique

Nous y sommes. Après 6 ans d’absence en solo, Orelsan remet le couvert en annonçant la sortie imminente de son troisième album avec le clip de « Basique ». Paradoxalement, même s’il est difficile d’en juger de par la fraîcheur du visuel sorti il n’y a même pas une semaine, nous avons placé ce nouveau clip au sommet de notre classement. Déjà parce que l’exercice du plan-séquence n’est pas chose aisée et qu’Orelsan réussit une nouvelle fois le pari de l’utiliser à bon escient. Ensuite parce que réunir autant de figurants tout en réalisant un final prestigieux comme celui-ci relève de l’exploit. Greg & Lio, à la réalisation, accompagnent Orelsan, Skread et Ablaye à Kiev sur une plateforme industrielle au-dessus du Dniepr (fleuve de l’Europe de l’Est). Le décor est parfait pour remettre les pendules à l’heure, un clip complexe pour un message simple. Le rappeur caennais ne semble pas avoir changé son fusil d’épaule, les propos sont toujours forts et sensés, les images minutieuses. Le rappel à l’ordre sonne comme une évidence, dans moins d’un mois Orelsan fera son grand retour dans les bacs. Il vient d’ailleurs de dévoiler la cover de son album ainsi que son titre : « La fête est finie ». « Basique » introduit de la plus belle des manières ce nouvel opus, rendez-vous le 20 octobre prochain pour la sortie dudit projet.

Découvrez la cover de « La fête est finie » :

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