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Gambino, en total Ndé !

Gambino, en total Ndé !

Rencontre avec le rappeur cagoulé de Marseille à l’occasion de la sortie de son album « La Fusée ».

Artiste, producteur, chef de projet… Gambino multiple les casquettes pour gérer sa carrière comme il l’entend. L’indépendance est un sujet qui tient à cœur au rappeur marseillais qui a créé son propre label Total Ndé aux prémices de sa carrière.

Après plusieurs singles sortis le long de l’année, l’homme masqué fait son retour cette semaine avec La Fusée, son deuxième album. Rendez-vous en studio avec l’homme qui veut braquer l’industrie proprement, musicalement, mais surtout à sa façon.

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Ton morceau le plus ancien sur YouTube date de 2015, mais depuis quand tu rappes et quelles sont tes inspirations ?

J’ai commencé à m’intéresser au rap vers l’âge de 13 ans en faisant des concerts de quartier. J’ai toujours été attiré par la musique et le rap des années 2000. J’apprécie les bandes originales de films tels que Scarface, Heat, Gomorra

A quoi ressemblait la vie de Gambino avant le rap ?

C’était la débrouille comme tous les jeunes des quartiers nord de Marseille.

Tu étais le « jeune de cité » que tu décris dans le morceau de ton premier album ?

Oui complètement, c’est la réalité d’un jeune de cité.

Je voulais un contrôle absolu sur ma musique

Pourquoi as-tu fait le choix d’être en indépendant dès le début de ta carrière ?

Je voulais un contrôle absolu sur ma musique alors qu’en major, cela n’aurait pas été le cas. Ils n’auraient pas développé Gambino comme je l’aurais souhaité et je traite ce personnage comme un artiste que j’aurais signé.

Est-ce que tu t’es inspiré d’autres artistes dans cette démarche d’indépendance ?

L’essor de PNL ces dernières années a légitimé ma position actuelle. Le côté buisness/marketing m’a frappé aux yeux directement.

Tu n’apparais pas clairement à la caméra sur tes premiers clips, pour quelle raison ?

Il a fallu du temps pour trouver une identité devant la caméra.

Je veux apporter une touche d’évasion

C’est à ce moment que tu as créé l’identité de Gambino rappeur masqué.

Ma petite base de fans de l’époque était contente de me voir, mais je voulais garder mon anonymat. Le masque et les lunettes me permettent de vivre tranquillement.

Être cagoulé t’empêche-t-il d’avoir un rapport direct avec ton public ?

Non, car je suis très proche de mon public via les réseaux sociaux. Et les show case quand je peux…

Un de tes premiers clips s’appelait La Fusée, comme ton prochain projet, pourquoi un retour aux sources pour le deuxième album ?

Le morceau La Fusée avait bien plu à mon public et je voulais faire un clin d’œil à cette époque.

Pourquoi avoir choisi PGP, un morceau dans un différent registre de ce que tu proposes habituellement, comme extrait de ton futur album ?

J’estimais qu’envoyer un autre morceau d’ambiance n’avait pas d’intérêt et PGP, titre drill, fait la coupure avec Rio de Janeiro, le premier extrait qui a très bien marché.

Dernière question, pourquoi nommer une grande partie de tes titres par des villes qui sonnent comme des destinations estivales ?

Pour faire voyager les gens en leur apportant une touche d’évasion avec des titres ensoleillés.

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