Retour sur la genèse de Booska-P…
Si vous ne connaissez pas encore Fif Stories, voici un premier épisode pour vous y mettre. Ici, la parole est donnée à notre interviewer pour raconter les coulisses de notre média. Rendez-vous donc avec des anecdotes jamais révélées, des moments de vie, etc… Le tout pour faire part au mieux de la petite histoire de Booska-P, un site internet qui fête aujourd’hui ses 12 ans d’existence, rien que ça !
Aujourd’hui, place aux débuts de l’aventure avec un premier épisode qui offre une vue imprenable depuis les favelas de Rio…
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Entre passion du Rap et réalité du terrain
Avant de revenir en détail sur certaines de nos interviews les plus marquantes, nous avons choisi de nous concentrer sur les débuts de notre média. Vous ferez ainsi face à la genèse de booska-p.com. Au programme : le choix de ce fameux nom, le style « caméra au poing » et notre volonté d’aller sur le terrain avant tout.
L’histoire d’un nom
Pour ceux qui ne le savaient pas encore, le nom Booska-P est tiré du film brésilien La cité de Dieu. Un long-métrage culte qui raconte l’histoire de la favela du même nom, via l’oeil d’un personnage nommée « Buscapé ». Installé sur les hauteurs de Rio de Janeiro, Fif fait le point sur cette inspiration :
« Buscapé, c’est simple, c’est un photographe. Il habite dans une favela et est embauché par un journal pour prendre en photo des gangsters, car la rédaction a peur d’aller dans les favelas, un endroit qu’elle ne connaît pas. Pour faire le parallèle avec nous, on faisait la même chose. On allait filmer les rappeurs dans leurs quartiers. Le DVD du film est sorti à ce moment là. Et pour la petite histoire, une fois je suis sorti dans mon quartier un dimanche et un mec m’a appelé en disant : ‘Hey Buscapé’ (…). Car j’avais toujours ma caméra pour filmer les rappeurs ».
2004, les débuts de l’aventure
En 2004, Booska-P naît avec une idée claire, celle de de devenir une référence du milieu rap. Dès lors, le site s’est bati une solide réputation grâce à toujours plus de contenus et des vidéos d’un game filmé de A jusqu’à Z. Le tout sans compter sur YouTube et consorts qui n’existaient pas encore à l’époque ! « Le lancement du site s’est fait en 2004. Pour vous expliquer, il n’y avait pas YouTube, Dailymotion, Instagram, Twitter ou Facebook. Il n’y avait que Skyblog et Myspace. On voulait être le média de référence, le site de référence. Que quand tu penses rap, tu penses à Booka-P (…). Le slogan du début, c’était « toujours à la recherche de l’inédit. Il fallait être sur le terrain du lundi au dimanche, il n’y avait pas de week-ends ou de jours fériés. On filmait tout le monde de A à Z, le but c’était d’avoir tout le temps de la vidéo ».
Un style précis
Après ses vidéos 100 % rap caméra au poing « à la Michael Mann », nous nous sommes orientés vers d’autres types de contenus (Lifestyle, Sport, Geek). Aujourd’hui, cependant, retour aux bases avec Fif qui explique la marque de fabrique stylistique de Booska-P. « La particularité qu’on avait, c’est que c’était des mecs de quartier en interview avec des mecs de quartier, en l’occurence des rappeurs. Du coup, ça donnait pas vraiment des interviews mais plutôt des discussions où on parlait de tout. on se lâchait (…) Il y avait ce feeling entre nous, la caméra était allumée, mais c’est comme si personne ne filmait (…). Cela a donné des interviews mythiques, comme celle de Salif ».
