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Booba : Ses confessions pour M, le magazine du Monde

Booba : Ses confessions pour M, le magazine du Monde

Avant les incidents d’Orly, le journaliste Jean Birnbaum a rencontré le rappeur à Miami.

La paternité, le succès, les USA, les clashs et la musique, voilà autant de sujets qui ont été abordés par le journaliste Jean Birnbaum dans son portrait de Booba pour M le magazine du Monde. Un mensuel aujourd’hui disponible dans les Kiosques, dans lequel on observe le rappeur sous un autre angle. Rencontré avant la tristement célèbre bagarre d’Orly face à Kaaris, l’artiste s’est laissé aller à pas mal de confidences… Dont nous vous livrons quelques extraits.

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Son regard sur la prison :

« Quand ils verrouillent ta cellule, tu te sens vraiment comme une merde. Ce sentiment d’impuissance, c’est très fort. Tu te rends compte de ce qu’est le pouvoir, que tu es au-dessous, que tu n’es rien. Les mecs sont venus te chercher à 6 heures du mat’ et maintenant tu es dans une cage. Et puis au bout d’un moment, tu es réglé comme un animal. Tu entends la clef du maton et tu remues la queue comme un petit chien. Tu entends la clef et tu te dis « y a parloir ». Tu l’entends et tu te dis « y a promenade ». C’est l’échec, tu comprends ? Un jour, j’en parlerai à mes enfants. »

Les clashs :

« Faut pas oublier que je suis un gamin. Je m’amuse, j’aime la compétition, je lâche pas l’affaire. Le rap est une cour de récréation, les clashs, c’est aussi bête que ça. D’ailleurs, en France, il n’y a pas encore eu de mort. Et de toute façon c’est pas moi qui ai commencé ! »

Son rôle de père :

« Mon fils, je l’ai laissé deux jours. Le premier matin, je me suis caché, je l’ai observé de loin dans la cour de récré, et j’ai vu dans ses yeux qu’il était perdu, ça m’a cassé en huit. Je préfère que mes enfants restent avec moi. Quand on sait ce que les humains sont capables de faire… Je m’en méfie comme de la peste, ce sont des démons ! »

Son état d’esprit :

« Je n’ai plus le même âge, je ne vis plus au quartier, pour moi c’est fini les contrôles permanents, les boîtes de nuit où je ne rentrais pas, même quand je sortais le pantalon à pince… Mon rap évolue avec mon environnement, avant je parlais du RER C, maintenant de mon jet privé. J’aurais l’air ridicule de chanter « nique la police » et « fuck l’Etat » à longueur de journée ! »

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