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Ce jour où… Cam’ron s’est habillé en rose de la tête aux pieds !

Ce jour où… Cam’ron s’est habillé en rose de la tête aux pieds !

Avec la série « Ce jour où…» Booska-P revient sur ces anecdotes de plus ou moins grande importance qui ont marqué l’histoire du rap. Aujourd’hui place à ce jour où Killa s’est fait l’apôtre du « all-pink-everything »…

Dans l’histoire du rap, c’est peu dire que Cam’ron se pose là en matière de mode et de fringues.

Seul homme sur terre à pouvoir porter une cape ou un ensemble des Utah Jazz sans être le moins du monde ridicule, le leader des Diplomats est aussi et surtout celui à qui l’on doit l’introduction du rose dans les gardes robes des emcees, eux qui se sont longtemps montrés des plus réfractaires à cette couleur un peu trop girly pour ne pas entacher leur crédibilité de rue.

La légende démarre un soir de 2002, lorsque convié à la cérémonie des Grammy Awards, il crée l’évènement en débarquant vêtu d’un manteau en vison et de bottes Timberland assorties. Personne n’était prêt pour ça.

Explication du principal intéressé : « Je savais qu’il y aurait des milliers de caméras et appareils photo. Tout le monde était frais, il fallait que je fasse quelque chose pour me démarquer. »

Fier de son coup, plutôt que d’en rester là, Killa s’empresse de remettre le couvert dans ses clips, que ce soit dans celui de Dipset Anthem où aux côtés d’un Juelz Santana habillé aux couleurs du drapeau américain, il exhibe cette fois-ci des boots customisées, ou dans celui de Hey Ma où il arbore un bandana saumon et un survêt’ pastel du plus bel effet.

Point d’orgue de ce raz de marée rose bonbon : le défilé 2003 de la marque Baby Phat, au cours duquel Cam’ron vient saluer son pote d’enfance Dame Dash tout en manteau et chapeau de fourrure qui ont dû rende folle de jalousie n’importe quelle maîtresse d’oligarque russe, mais aussi, détail qui n’en est pas un, d’un téléphone portable assorti.

Oh, et comment oublier son célèbre Range Rover « laffy taffy » (couleur « génitales » en VF) avec lequel il conduisait dans les rues de New-York ? Victime de son succès, Cam’ron se verra toutefois obligé de le revendre au bout d’une petite année tant il devint compliqué pour lui de se déplacer avec – « Même quand je n’étais pas là, mon chauffeur signait des autographes »

« Pink is the new black »

Bien qu’il ne soit pas le premier rappeur à avoir osé le rose, (Big Boi des Outkast et Russell Simmons ont tenté l’expérience plus timidement avant lui), « le gangster flamboyant » dixit lui-même peut se vanter d’être celui qui en porté plus que les autres et mieux que les autres.

Très vite Kanye West, Fat Joe ou encore Lil Wayne lui emboiteronnt d’ailleurs le pas, avant que ne soient vus se balader sans pression dans les rues du pays des dealeurs arborant des polos rayés dragées !

Flairant le bon coup marketing, Cam’ron dépose alors officiellement son propre rose (le Killa Pink), avant de décider de passer ensuite à un nouvelle couleur en 2004 en orchestrant toute la campagne marketing de son album Purple Haze autour du violet.

Toujours est-il plus de quinze ans après les faits, ce moment de gloire continue de lui coller à la peau.

Outre la complète normalisation du rose auprès de ses homologues, impossible de recenser tous les produits dérivés qui font à échéances régulières leur apparition : chaussettes, t-shirts, chaussettes, mugs, coussins, bikini de Karrueche Tran…

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