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40 anecdotes violentes sur Al Capone, le plus américain des gangsters

40 anecdotes violentes sur Al Capone, le plus américain des gangsters

Portrait de celui qui se vantait d’avoir « bâti son empire sur la peur »…

1. Alphonse Gabriel Capone est né le 17 janvier 1899 à Brooklyn, New York de parents d’origine italienne mais pas sicilienne, raison pour laquelle il n’a jamais été membre d’aucune mafia.

2. À 14 ans il s’est fait exclure définitivement de l’école pour avoir frappé d’un coup de poing au visage son institutrice.

3. Œuvrant quelques années plus tard comme videur dans une maison de passe, The Harvard Inn, un soir il en est venu aux mains avec le frère d’une femme qu’il avait insultée. Ce dernier lui a alors tailladé la joue droite de trois coups de couteau.

4. Surnommé plus tard par la presse Scarface (« le Balafré »), un sobriquet qu’il exécrait, Capone faisait son possible pour cacher cette cicatrice, qu’il s’agisse de cacher son mauvais profil sur les photos ou de se badigeonner de fond de teint à chaque sortie.

Pas particulièrement fier de cet épisode, il prétendait avoir été blessé à la guerre, lui qui n’avait pourtant jamais servi dans l’armée.

5. Marié à 19 ans avec Mae Coughlin, une catholique irlandaise, Al Capone, qui était mineur au moment de faits, a dû légalement demander l’autorisation à ses parents avant de convoler en noces.

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6. Après avoir déménagé à Chicago à la fin des années 10, il s’est fait repérer par Johnny Torrio l’un des caciques de l’Outfit (la principale organisation criminelle de la ville) qui l’a engagé comme barman et videur dans l’un de ses établissements.

7. L’année de ses 20 ans il a contracté la syphilis, une maladie sexuellement transmissible qui a emporté bon de personnages historiques avant lui (Baudelaire, Maupassant, Van Gogh, Nietzsche…).

Malgré de vives douleurs et de fréquentes éruptions cutanées, Capone a toujours refusé de se faire soigner. D’une part parce qu’il n’osait pas consulter un médecin, et de l’autre parce qu’il craignait la réaction de sa femme qui aurait trop bien compris où et comment il était tombé malade.

8. Bien qu’aucune preuve formelle n’ait été jamais été produite, Al Capone est très fortement soupçonné d’avoir fait disparaître en 1920 le boss de l’Outfit James ‘Big Jim’ Colosimo afin de permettre à son mentor Johnny Torrio de prendre sa place, puis d’avoir ensuite fomenté cinq ans plus tard une tentative d’assassinat à l’encontre de Torrio dans le but de devenir calife à la place du calife.

Si ce dernier s’en est sorti vivant, il a toutefois préféré quitter le pays pour aller couler une retraite paisible en Italie plutôt que de rentrer en conflit ouvert avec son ambitieux protégé.

9. Dès lors roi de la prohibition à Chicago, Al Capone va générer via l’Outfit des revenus estimés aujourd’hui à un demi-milliard de dollars annuels !

10. Extrêmement soucieux de son apparence, il faisait confectionner ses costumes sur-mesure directement en Italie. Coût de l’opération : 6 500 dollars actuels la pièce.

11. Grand amateur du compositeur italien Giuseppe Verdi, Capone se rendait régulièrement à l’opéra pour assister à des représentations de ses œuvres… non sans réserver au passage entre 30 et 40 sièges autour de lui pour ses gardes du corps.

12. À l’occasion de l’un de ses anniversaires, ses hommes ont kidnappé le jazzman Fats Waller. Pistolet sous le nez, il a été prié de se produire sur scène trois jours durant.

Une fois sa prestation terminée, Waller a été ramené chez lui sain et sauf, les poches remplies de billets.

13. Jamais timide lorsqu’il s’agissait de se pavaner dans les médias, le 30 juin 1931 Al Capone a accordé une interview au magazine Variety intitulée Capone Kids Gang Films dans laquelle il lui était demandé de démêler le vrai du faux dans les films de gangster de l’époque comme Scarface d’Howard Hawkes ou Public Enemy.

14. Al Capone était-il cocaïnomane ? Reprise à foison dans ses portraits, l’information trouve sa source dans la biographie Capone: The Man and the Era de Laurence Bergreen publiée en 1994. Il est toutefois à noter qu’avant ce livre cette addiction n’avait jamais été mentionnée et que l’auteur apporte pour seule preuve véritable la perforation de sa cloison nasale, un symptôme que l’on retrouve tant que chez ceux qui la sniffent que chez les personnes atteinte de syphilis.

15. Joies du destin, James Capone, l’un de ses sept frères travaillait au sein des forces police qui luttaient contre la Prohibition. Pour ce faire il a toutefois changé de nom (Richard Hart) et déménagé dans le Nebraska.

16. En revanche son grand frère et bras droit Franck était un tueur dépourvu d’états d’âmes. Réputé pour régler ses différends par la force, il aimait à répéter que « les cadavres ne parlent pas ».

Il est mort sous les balles de la police en 1924 suite à une altercation qui a mal tourné.

17. À en croire ses différentes déclarations, Al Capone ne s’est jamais considéré comme un sale type, mais comme un homme d’affaires qui répondaient à une demande populaire.

« Quand je vends de l’alcool on appelle ça de la contrebande, mais quand mes clients se servent de mon produit ils appellent cela de l’hospitalité. »

18. Lors de la Grande Dépression de 1929, la plus grande crise économique du siècle, Al Capone a ouvert à ses frais la première soupe populaire de Chicago. 3 000 repas par jour étaient servis.

19. Le 14 février 1929 Al Capone a commandité « le massacre de la Saint-Valentin ».

En guerre ouverte avec George ‘Bugs’ Moran et la mafia irlandaise pour le contrôle de la contrebande d’alcool, Capone avait décidé de frapper un grand coup.

Prétextant une livraison de whisky, les hommes de Capone ont attiré sept des hommes de Moran dans un entrepôt avant que deux policiers n’interviennent et ne leur demandent de s’aligner face contre le mur. Ces deux policiers, qui étaient en réalité des hommes de Capone déguisés pour l’occasion, les ont ensuite froidement exécutés en tirant 70 cartouches.

20. Bugs Moran a toutefois réchappé par miracle au massacre de la Saint-Valentin. D’une part parce que les hommes de Capone l’ont confondu avec l’un de ses sept hommes de main présents sur les lieux, et de l’autre parce que Moran est arrivé en retard au rendez-vous et que ce faisant il a aperçu la vraie-fausse voiture de police garée devant l’entrepôt, ce qui l’a poussé à rebrousser chemin.

21. Al Capone, qui quelques jours auparavant s’était exilé en Floride pour ne pas éveiller les soupçons, n’a jamais été inquiété de près ou de loin pour le massacre de la Saint-Valentin.

22. Autres meurtres qui l’ont rendu célèbre : ceux de deux de ses associés à coup de batte de baseball.

Soupçonnés de trahison, ils ont été invités par Capone à partager un somptueux repas avant d’être pulvériser par ses soins au dessert – une anecdote plus ou moins reprise dans le film de Brian De Palma Les Incorruptibles.

23. On estime qu’au total Al Capone aurait commandité sous son règne entre 500 et 700 meurtres !

24. Suite au massacre de la Saint-Valentin, les journaux l’ont affublé d’un nouveau surnom : l’ennemi public numéro un. Cette campagne de presse va alors pousser les autorités à mettre les bouchées doubles pour le faire tomber.

25. Harcelé par le département de justice, Capone a ainsi passé plusieurs mois derrière les barreaux pour des délits mineurs. En mai 1929 il a été condamné à neuf mois de prison pour port d’arme illégal, avant d’en reprendre pour six mois en février 1931 pour outrage au tribunal après avoir deux ans plus tôt « oublié » de répondre à une convocation du juge.

26. Frustré de ne pas trouver la moindre preuve pour ses crimes de sang, le gouvernement américain s’est penché sur l’origine de ses revenus et l’a inculpé en 1931 pour évasion fiscale.

C’est ainsi qu’en mai 1932, Al Capone, 33 ans, a été condamné à 11 années de prison assorties de 4 millions de dollars d’amende, soit à l’époque la plus grosse peine jamais prononcée pour fraude fiscale.

27. Rentré dans la légende pour avoir été le tombeur d’Al Capone, Elliot Ness et son équipe ne sont pourtant absolument pas à l’origine de cette enquête.

28. Très ironiquement, l’une des preuves qui a fait pencher la balance lors du procès émane de la main même de l’avocat d’Al Capone, Lawrence Mattingly.

En septembre 1930, Capone avait en effet tenté de négocier un deal avec le gouvernement fédéral en proposant de régler une partie de ses impôts sur les six dernières années. Mattingly avait alors lui-même rédigé l’offre par courrier, ce dont le tribunal s’est servi comme un aveu de culpabilité.

29. Suite à cette condamnation, son frère Ralph a également écopé de trois de prison pour le même motif, lui qui servait régulièrement de prête-nom pour camoufler les opérations financières de l’Outfit.

30. Lors de la liquidation de ses biens, la voiture blindée qu’il s’était fait spécialement fabriquer a été saisie. Le véhicule a ensuite été réutilisé quelques années plus tard pour assurer les déplacements du président Franklin D. Roosevelt.

31. Au cours de ses premières années derrière les barreaux, Al Capone recevait chaque semaine près de 2 000 lettres.

32. Envoyé purger sa peine dans un pénitencier d’Atlanta, il a ensuite été transféré en août 1934 dans la toute nouvelle prison haute sécurité d’Alcatraz au motif qu’il tentait sans cesse de corrompre le personnel et ses codétenus pour améliorer ses conditions de détention (radio dans sa cellule, mobilier, tapis…).

Il est néanmoins admis que l’administration a fortement exagéré ces accusations afin de se servir de Capone pour faire la promotion de son tout nouvel établissement ouvert un mois plus tôt.

33. Une semaine après son arrivée à Alcatraz, il s’est fait poignarder pour une coupe de cheveux.

L’histoire veut qu’au lieu d’attendre son tour chez le coiffeur, il ait grillé la politesse à ses congénères. L’un d’eux, un certain James Lucas condamné pour braquage, a plutôt mal pris la chose, et a blessé Capone au visage, puis au dos avec une paire de ciseaux.

34. Derrière les barreaux, son état de santé physique et mental s’est rapidement détérioré à cause de sa syphilis. Inquiété par son comportement de plus en plus sujet à caution (il s’habillait en été avec ses vêtements d’hiver, jouait avec ses excréments…), l’administration lui a fait passer ses dernières années à l’hôpital de la prison.

35. Libéré le 16 novembre 1939 pour bonne conduite, ses facultés mentales étaient dixit les rapports médicaux celles d’un « enfant de 12 ans ».

36. Al Capone a quitté l’hôpital l’année suivante pour s’installer dans sa demeure de Palm Beach en Floride. Il y résida aux côtés de sa femme et de ses petits-enfants jusqu’à son décès le 25 janvier 1947 à 48 ans.

37. À sa sortie de prison, décision a été prise par l’Outfit de lui reverser une pension hebdomadaire de 600 dollars. Une somme certes confortable, mais ridiculement basse comparée à ses émoluments passés.

38. Sa femme Mae lui a très probablement sauvé la vie en le tenant isolé du reste du monde. C’est en tout l’avis de Deirdre Bair, auteur du livre Al Capone: His Life, Legacy, and Legend.

« Elle savait à quel point il était dangereux pour lui d’être vu en public. Elle le protégeait férocement. Sachant qu’il était cloîtré, l’Outfit se disait qu’il n’était pas un problème pour eux. »

39. Décédée en 1986 à l’âge de 89 ans, Mae Capone a pris soin auparavant de brûler son journal intime et toute la correspondance échangée avec son mari.

40. Parmi les bons mots les plus célèbres d’Al Capone, on peut notamment se souvenir de « On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu’avec un mot gentil tout seul » ou encore de « Ne prenez pas ma gentillesse pour une faiblesse, je suis aimable avec tout le monde, mais lorsque quelqu’un ne l’est pas avec moi, ‘faible’ n’est pas le mot dont vous vous souviendrez à propos de moi ».

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