Interviewé par le média HipHopDX, le mogul du hip-hop Master P a tenu à évoquer le cas Nipsey Hussle, en rappelant que le regretté rappeur n’avait de son vivant pas eu droit à toute la considération dont il fait l’objet depuis son décès.
Master P prend la défense de Nipsey Hussle
Tristement disparu le 31 mars 2019 à l’âge de 33 ans, Nipsey Hussle laisse encore un vide dans le hip-hop. Réputé pour sa vision singulière du rap et des affaires, Airmiess Joseph Asghedom de son vrai nom est cette fois évoqué par Master P, qui n’a pas hésité à prendre sa défense à titre posthume. L’homme d’affaires expliquera que le destin tragique de Nipsey sert une fois encore d’exemple : de son point de vue, le rappeur n’a pas été apprécié à sa juste valeur quand il était encore en vie. « Je pense que c’est dans notre culture, c’est naturel que les gens fassent preuve de haine de soi. Ils ne veulent pas que quelqu’un d’autre réussisse avant qu’il soit mort. Vous ne voulez pas dire à l’autre qu’il a réussi tout pendant qu’il est vivant. C’est la chose que j’ai pu comprendre vis à vis de Nipsey, il était talentueux. »
Proche de Hussle de son vivant, Master P s’est souvenu du travail fourni par l’artiste lors de la création de son album Victory Lap, sans qu’il ne puisse jamais avoir le temps de récolter les fruits de son travail : « Le même disque s’est vendu à des millions d’exemplaires, il n’en a vendu que 50 000 de son vivant. Il disait : « Mec, j’ai mis tout ce que j’avais dans ce projet. » Il disait : « Boss, je l’ai fait. » […] Ce type ne savait pas que ses funérailles prendraient place au Staples Center. Il ne savait pas qu’il avait droit à ce genre d’amour. Soyons honnêtes, il était encore à Inglewood et à Crenshaw à essayer de s’en sortir […] Les gens lui disaient : « Je ne pense pas que tu aies ce qu’il faut. » Que s’est-il passé ? Je veux dire, c’est le même album. Le même album que les gens aiment maintenant. C’est la chose que je ne comprends pas. C’est pourquoi nous devons nous célébrer tant que nous sommes là. Arrêtez avec le fake love. »
