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PNL : pourquoi leurs clips pètent le score ?

PNL : pourquoi leurs clips pètent le score ?

PNL – Tchiki Tchiki, deux millions de vues en moins de 48h, un chiffre devenu banal pour ceux qui disaient « million de vues j’connais pas connard »…

Les clips de PNL enchaînent les records, « Le Monde Ou Rien » culmine à 40 millions de vues un an après sa sortie, « DA » a fait son million quotidien pendant plus d’une semaine. Mais quelle est leur recette ?

La musique ou rien

Si la plupart des rappeurs enchainent les communications extramusicales pour rester sur le devant de la scène, les deux frères des Tarterêts ont fait le choix de se concentrer uniquement sur leur musique. Ils ne communiquent qu’à travers les réseaux sociaux (aucune interview accordée malgré l’énorme attente médiatique), en parlant uniquement de leurs morceaux, cultivant un certain culte du secret. Malgré toute l’effervescence autour du groupe il devient difficile de se mettre autre chose sous la dent que leurs clips, ce qui fait de chaque sortie un évènement.

Ces clips évènements sont scrutés par le public ET les médias. Le mépris d’Ademo et NOS pour les journalistes n’a pas empêché ces derniers de les soutenir plus qu’aucun autre artiste. Chaque clip est relayé en grande pompe sur Booska-P, bien sûr, mais aussi Clique, Les Inrocks, Konbini, Melty ainsi qu’à l’étranger avec The Fader en tête. Difficile pour l’internaute français de passer à côté de la sortie du nouveau son de PNL… et du « court métrage » qui l’accompagne.

Car c’est bien le clip, son et image, qui crée l’évènement. Comme le groupe se plait à dire « Nos clips méritent le Festival De Cannes », peut-être, mais ils ont aussi leur place sur la chaine National Géographic. Ils ont explosé médiatiquement pour la première fois en tournant un clip en Italie dans la cité de la Scampia, ils se sont ensuite rendu en Islande, Namibie, un détour à Paris histoire de ramener le disque d’or à la famille avant de s’envoler au Japon. Chaque clip surprend leurs 600.000 abonnés YouTube qui s’empressent de vérifier vers quelle contrée PNL va les faire voyager.

YouTube en PLS

40 millions de vues en moins d’un an pour « Le Monde ou Rien » qui est sur le point de se faire rattraper par « DA » et ses 26 millions de vues en un mois et demi. Les chiffres des clips de PNL sont impressionants, et la tendance n’a pas l’air de s’inverser, preuve en est « Tchiki Tchiki » et ses 200.000 vues en une heure. Impossible pour un rappeur de lancer correctement un clip le même jour que nos deux frangins sans risquer de passer inaperçu tellement ils prennent possession de YouTube. C’est d’ailleurs une de leur stratégie : concentrer l’ensemble de leur buzz sur un seul canal de distribution.

Là où la plupart des rappeurs proposent leur single en téléchargement ou en streaming, PNL les diffuse uniquement sur leur chaîne YouTube obligeant leurs fans à se rendre quotidiennement sur les internet pour inhaler leur dose. Les vues ne diminuent pas au fil des jours, amenant le clip tout en haut des algorithmes du site. Et l’effet de masse se déclenche, les vues attirent des vues qui attirent de nouvelles vues, un cercle vertueux, qui font même des statistiques des clips un sujet de discussion (preuve en est cet article). On trouve même maintenant des vidéos d’analyse de leurs clips culminant elles-mêmes à plusieurs centaines de milliers de vues.

À défaut de passer en radio, les deux frères originaires du 91 nous prouvent de la meilleure manière qui soit que leur buzz de désemplit pas, au contraire (« les hommes mentent, les femmes mentent, mais pas les chiffres »). Une autre explication sur ces chiffres enivrants ne serait pas une certaine addiction à leur musique (« QLF sur la plaquette ») ou tout simplement le fameux proverbe chinois : « un son de PNL ça s’apprécie à partir de 2/3 écoutes ».

Sur une suggestion d’Hamad.

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