Connexion 91 – 93 !
Yaro poursuit ses bonnes opérations : ce jour, il balance une collaboration sombre et profonde avec DA Uzi.
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Un feat qui pue la rue
Yaro a opté pour une stratégie qui pourrait s’avérer payante. Dans une ère où la productivité permet à la majorité des rappeurs de se maintenir à flot, il a choisi de se défaire de cette obligation factice pour se concentrer sur les publications de quelques singles efficaces. Cette année, il a fait son retour avec un morceau léger et ensoleillé, Bisous du gang. Puis, il s’est permis de varier les ambiances avec aisance grâce aux titres Ennuis et Essentiel, sortis respectivement en mai et en juillet dernier.
Ce vendredi 22 novembre, il s’offre la première collaboration de son année. Rappeur connu pour sa proximité avec la rue, Yaro a combiné avec un artiste qui lui ressemble sur ce point : DA Uzi. La connexion entre Yerres (91) et Sevran (93) porte sans surprise sur leur vie de banlieusard. Les deux rappeurs se montrent fatalistes quant au destin qui attendent ceux qui ont le malheur de naître dans un quartier difficile avant de se targuer d’avoir réussi à esquiver la mort ou la prison, deux issues promises à la plupart d’entre eux.
Des confessions pour Booska-p
En mai 2018, Yaro publiait son dernier projet en date, une mixtape baptisée A Zero. Pour en faire la promotion, le rappeur proche de Ninho a poussé les portes des bureaux de Booska-p afin de nous en dire plus dans un portrait fleuve. Il s’est notamment attardé sur ses débuts dans le rap avec son acolyte de toujours. « Ils avaient un studio dans une chambre, et c’est là que ça a commencé. Ninho était de la même cité, donc ils étaient un peu plus grands que nous et ils envoyaient déjà des sons tout ça. Un jour, j’ai voulu le faire aussi. Je me souviens, j’avais Audacity sur mon ordinateur et j’avais le micro de la webcam : j’ai fait un son avec ça. Je l’ai laissé de côté, il était dans le grand bureau familial, et mon grand reuf a pris le son et l’a passé au mec qui rappait dans le groupe Tireur d’Elite. Ils ont kiffé et c’est là où ils ont commencé à me dire « tu viens, on fait un son ». C’était une bonne occasion parce que dans le secteur ils étaient bien connus. »
