Excellant depuis ses débuts dans l’exercice consistant à rapper un constat amer mais juste sur le monde qui l’entoure, Nas n’a jamais eu peur de faire preuve d’honnêteté envers lui-même. Quitte à se faire du tort publiquement.
Nas revient sur son rôle de père
Plus de 30 ans après ses débuts dans le rap, Nas arrive encore et toujours à se renouveler. En témoigne son dernier projet en date, le très réussi King’s Disease III. Ayant lâché un couplet inspiré sur le nouveau projet Hip-Hop 50 Vol. 2 du célèbre producteur Swizz Beatz, Nasir Jones aura abordé un sujet des plus sensibles : les conséquences de son mode de vie passé sur son rôle de père, qu’il assume ne pas avoir considéré à sa juste mesure. Sur le morceau Runaway, le vétéran du Queensbridge évoquera sa fille cadette, et la façon dont il n’a pas forcément su gérer l’équilibre entre son rôle de papa et de rappeur à succès :
« Probably was a bad father to my first born/ Love her to death, but I ain’t been home since my first song/Provided for her, but money can’t replace a father for her » (« J’ai probablement été un mauvais père pour ma première fille/Je l’aime à en mourir, mais je n’ai pas été à la maison depuis mon premier morceau/Je lui ai tout offert, mais l’argent ne remplace pas la présence d’un père »).
Ce n’est pas la première fois que Nas évoque l’éducation de sa fille sur disque. Il l’avait déjà fait en 2012 sur son projet Life Is Good, sur le morceau Daughters, arrivant à peu de choses près aux mêmes conclusions.