Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est l’annulation du combat entre Badr Hari et Patrice Quarteron.
Ce qui devait être le « combat du siècle » s’est transformé en « banane du siècle ». En l’espace de 24 heures, on a assisté à la plus grande disquette de l’histoire des sports de combat. Une quenelle longue durée à faire palir Dieudonné, qui a rendu douloureuse ne serait-ce que l’idée de s’asseoir à des milliers de personnes impatientes d’assister au choc entre les deux combattants. Pendant plus de 3 mois, le marocain Badr Hari et le français Patrice Quarteron se sont appostrophés sur les réseaux sociaux en prévision d’un combat prévu pour le 16 octobre dernier dans le prestigieux cadre de l’Emirat de Dubaï. Des provocations qui ont rapidement poussé de nombreux fans émasculés à déverser (courageusement) leur haine derrière leurs claviers à coup d’insultes racistes primaires et de lehsas goulûment exécutées. Si face à face il y a bien eu, il n’est malheureusement resté que virtuel. Finalement, rappeurs et boxeurs ne sont pas si différents…
Badr Hari est « dans pain »…
Dès le départ, cet évènement « était dans pain ». Figure emblématique du Kick-Boxing et du Muay Thaï, Badr Hari est l’une des personnalités les plus puissantes du monde des sports de combat. Etonnant donc de le voir céder aux provocations en acceptant d’affronter, sur un sursaut d’orgueil, un champion français de 35 ans qui n’a jamais atteint son niveau de renommée. Pour autant, dans la boxe plus qu’ailleurs, un engagement se respecte… Quoi qu’il arrive, on monte sur le ring. Cependant, ce à quoi nous avons assisté depuis plusieurs semaines fait honte au sport dans son ensemble et aux arts-martiaux en particulier. A travers les dénonciations de Patrice Quarteron et le silence du camp adverse ou pouvait presque s’attendre à ce qui s’est passé…encore que. En excluant Quarteron de l’évènement à la veille du combat et en le remplaçant par un boxeur pubère et boutonneux, l’organisation a semé le trouble sur le sérieux de ce milieu. C’est un peu comme si lors d’une embrouille dans la rue un keuf disait « Non, ne se bat pas avec lui, va plutôt démonter cet écolier qui passe par là »…
Badr Hari a-t-il reculé ?
Puisque la version officielle qui déclare incompatible le comportement de Quarteron avec l’image de l’évènement ne tient évidemment pas, on est en droit de se demander ce qui se cache réellement derrière ce camouflet qui restera dans l’histoire de la discipline. Force est de constater que de par son statut, Badr Hari semble disposer d’avantages qui n’ont aucune raison d’être…Difficile de ne pas croire à une marche arrière de la part du marocain. A-t-il négligé sa préparation avant de se rendre compte du danger que représente Quarteron ? A-t-il réalisé qu’il avait plus à perdre qu’à gagner ? A t-il eu peur ? Cherche-t-il tout simplement à grossir l’évènement en le reportant sur ses terres ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, le K.O infligé jeudir soir à Arnold Oborotov (dès le 1er round) est le plus honteux de toute sa carrière. Parfois, ce ne sont pas les coups qui laissent le plus de traces…