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Douze ans après, un journaliste qui était sur place revient sur Knysna

Douze ans après, un journaliste qui était sur place revient sur Knysna

Il y a douze ans, l’Équipe de France vivait le moment le plus sombre de son histoire avec la crise de Knysna. Présent en Afrique du Sud à l’époque pour RMC Sport, Jean Resseguié est revenu pour le média français sur cette catastrophe, alors que la France affronte l’Afrique du Sud en amical mardi soir. Morceaux choisis.

« Je pense pouvoir dire aujourd’hui qu’on était contents que les Bleus partent »

Sur le match entre la France et l’Afrique du Sud, perdu par les Bleus : « J’avais justement préparé ce match en me disant que peut-être, grâce à un sursaut d’orgueil, ils pourraient faire quelque chose. Je ne me souviens plus exactement des conditions mais j’avais noté les possibilités pour que la France passe […] Mais même avec le recul de douze ans après, j’avais peu de doutes sur le fait qu’ils allaient passer à la trappe. Cela paraissait tellement surréaliste ce qu’ils nous proposaient tant sur le terrain qu’en dehors du terrain. À l’époque on ne se faisait guère d’illusions. On avait le nid d’abeilles dans le stade […] Ils étaient tous à fond et puis ils avaient tous une vuvuzela. Il n’en manquait pas un à l’appel. Déjà qu’en temps normal c’était déjà un peu insupportable dans le stade Peter-Mokaba de Polokwane. Là c’était vraiment un nid d’abeilles. On se rendait compte que cela pouvait être encore plus terrible dans l’utilisation des vuvuzelas. C’est le premier truc qui me revient à l’esprit. »

Sur le ressenti sur le suivi de cette compétition : « Avec cette grève on s’était dit quelque part… C’est vrai que professionnellement c’était un moment intense, je pourrai dire à mes petits-enfants que j’y étais et que je l’ai vécu. Mais c’était un moment de honte pour le football français. Même si je sais que certains ont envie de tourner la page ou ont eu envie de le faire rapidement, on est obligé de s’en rappeler et d’en reparler. Parce que c’est le moment le plus terrible de l’histoire du football français. On ne peut pas l’occulter ou le mettre aux oubliettes. Ce n’est pas possible. »

Sur le rapport entre les joueurs et les journalistes : « Après le match contre l’Afrique du Sud, les joueurs nous ont pour la plupart zappés. Ils avaient tellement les boules que le journal L’Équipe ait sorti cette histoire avec finalement pas vraiment la phrase prononcée par Nicolas Anelka. Ils avaient les boules après nous les journalistes […] Après c’était le dernier match et je parle au nom de notre équipe RMC Sport sur place avec Fabien Lefort, Marc Benoit et Maxime Cogny ainsi que Patrick Sauce. Au nom de ces gars-là, je pense pouvoir dire aujourd’hui qu’on était contents que les Bleus partent. Déçus car ils ne nous avaient pas apporté quelque chose que l’on aurait pu espérer de la part de l’équipe de France. »

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