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Le rap français en mode docu : entre perle rare et outil de promotion

Le rap français en mode docu : entre perle rare et outil de promotion

Avec ses fulgurances artistiques, ses excès et son éco-système, le rap français est un terrain de jeu idéal pour le documentaire. Un univers parfait pour ce genre cinématographique qui permet une immersion totale. Raconter l’ascension fulgurante d’un artiste écorché vif n’a aucun équivalent.

Le rap français enchaîne les documentaires

Depuis quelques années, le rap français s’est emparé du format documentaire (Gims sur Netflix, Maes sur Youtube, Diam’s avec Brut, Nekfeu au cinéma, Soprano sur Amazon). Récemment, Hatik ou encore Bigflo et Oli ont produit leur film. L’objectif : raconter sa carrière au-delà d’une simple interview média, avec un visuel à l’esthétique prononcée.

À l’évidence, un documentaire représente un moyen de promotion puissant pour un/une artiste. Mais le genre documentaire demande malgré tout des choses à raconter, des histoires sur lesquelles revenir… La multiplication des documentaires promotionnels pose la question de la pertinence de ces formats.

Les limites des docus promotionnels 

Il est important de différencier le documentaire promotionnel accompagnant la sortie d’un album, d’une œuvre indépendante d’un enjeu commercial. Les journalistes ou cinéastes extérieurs peuvent garantir un œil frais et plus distant sur le parcours de l’artiste, qui devra se livrer sur sa part de lumière comme ses parts d’ombre.

Orelsan, exemple du genre 

Avant la sortie de son album Civilisation en octobre 2021, Orelsan aidé par son frère Clément Cotentin, dévoile la série documentaire « Montre jamais ça à personne ». Des années de vidéo sur l’artiste enregistrées et compilées par son frère qui dévoile une face nouvelle d’Orelsan. Succès instantané et rampe de lancement parfaite pour teaser l’album. 

DJ Mehdi : le choc des archives

La série « DJ Mehdi : Made in France » de Thibaut De Longeville repousse encore les limites de l’exercice avec des archives incroyables. Et surtout, ouvre la voie d’un potentiel fou : rendre accessible au jeune public le patrimoine écorché vif du rap français.

Le retour de Diam’s à Cannes 

Ultime rappeuse française, celle qui s’est retirée du rap au sommet, continue de fasciner la jeunesse et son impact se mesure toujours aujourd’hui. En 2022, Diam’s se raconte comme jamais avec le film « Salam » (réalisé par Houda Benyamina et Anne Cissé), diffusé au festival de Cannes puis partout en France au cinéma, avant sa diffusion sur Brut.

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