Si Nekfeu est toujours aussi discret d’un point de vue médiatique, les proches du rappeur parisien se permettent certaines confidences de temps en temps. Dans un entretien donné il y a peu à Grünt pour l’émission Producers, Diabi est revenu sur la conception de Cyborg et de l’opus suivant, Les Étoiles Vagabondes.
« J’étais à mille années lumières d’imaginer tout ça »
Sur la conception de Cyborg : « C’était le moment où ça commence à devenir vraiment concret. Tu passes d’un simple beatmaker à producteur. C’est la première fois où on m’a donné un projet entier dans les mains. Et on m’a dit : « C’est toi qui vas le faire jusqu’au bout. » Et c’est pas n’importe quel projet en plus. C’était un projet à enjeu. En plus à ce moment-là quand je le faisais je m’en rendais même pas compte parce que j’ai l’impression que je bossais ça comme si c’était une énième mixtape d’un petit gars. Et j’avais pas conscience de la pression énorme qu’il avait dessus, que c’était la confirmation. J’étais à mille années lumières d’imaginer tout ça. On a fait ce qui nous plaisait… Beaucoup de personnes me disaient : « Mais je crois que tu te rends pas compte. T’as pas conscience que des gens attendent, qu’il est attendu au tournant. » C’est bien d’essayer de garder du recul et de faire ça comme s’il y avait trois personnes qui allaient l’écouter. »
Sur le travail réalisé pour Les Étoiles Vagabondes : « On a gardé le truc où on s’en fout. On avait pas capté le temps qu’on avait mis pour faire le projet. C’était chiant à faire comme projet mais il n’y avait pas le prisme de : « Faut que ça marche. » Ce truc-là est arrivé qu’à la fin, une fois qu’on avait terminé. On fait de la musique, elle sera comme ça, c’est cool. On filme tout, on fait n’importe quoi, comme ça les gens rigolent. Mais le principe c’est que quand tu bosses un projet comme si c’était un petit projet, c’est toujours plus simple. Et c’est quand tu commences à essayer d’imaginer ce qui va se passer… C’est là où ça part en cacahuètes et que ça ne marche pas. On avait gardé le truc de faire ce qu’on kiffe. Après, c’est lui qui mangeait un peu toute la pression derrière mais nous on était en mode : « T’inquiètes, c’est cool. » Nous, on kiffe, on s’amuse bien à le faire et c’est ça qu’il faut conserver. »