Cette semaine, le disque de rap français le plus attendu de cette fin d’année 2012, Futur de Booba, a « fuité » sur la toile.
La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre, grâce aux (ou à cause des) réseaux sociaux. Sur les forums des différents sites Internet consacrés au rap, les avis sur le sixième opus du « Météore » fleurissent comme des tulipes en Hollande. De son côté, Booba se montre fataliste face au piratage. « Une fois que le disque est fabriqué, tu contrôles plus. Tous mes albums, ça s’est passé comme ça. Après, je comprend qu’un mec qui tombe dessus le fasse partager à ses proches, mais je ne comprendrai jamais le mec qui balance tout sur Internet », a-t-il déploré lors d’un entretien accordé à Musique Mag. A l’époque où il faisait encore l’émission « Planète Rap » sur Skyrock, l’ancienne moitié de Lunatic refusait de prendre la semaine précédent la sortie de l’album pour présenter ses morceaux, afin d’éviter les fuites.
Buzz amplifié ?
Toutefois, ce « leak » pourrait être bénéfique en terme de ventes. Il ne cesse d’amplifier le buzz autour de la sortie officielle de Futur. Aux États-Unis, une mésaventure similaire est arrivée à Kendrick Lamar. « L’album a leaké quatre jours avant la sortie, et en fait c’était super ! Quatre jours, c’est le mieux que je pouvais espérer, c’est une victoire ! Beaucoup d’artistes ont vu leur album sortir sur le net bien avant, un mois pour J. Cole, deux semaines pour Big Sean. Donc 4 jours j’étais content : « prenez-le, parlez-en ! » Au final, ça a permis à plus de gens d’en entendre parler et de l’acheter le jour de la sortie pour me soutenir », a expliqué à Première le rappeur de Compton, dont l’opus good kid m.A.A.d city s’est écoulé à 240 000 exemplaires pour sa première semaine d’exploitation. Pour se procurer officiellement Futur, il faudra encore patienter trois jours.