Le film de Luc Besson Lucy pose la problématique de l’exploitation de nos capacités cérébrales…
Est-ce un mythe ou une réalité ? Avec son dernier film, Luc Besson relance le débat au travers des aventures de Lucy qui voit ses capacités cérébrales être développées au maximum par une drogue accidentellement propagée dans son organisme. Ce scénario repose sur le slogan »On utilise en moyenne 10% de nos capacités cérébrales. Elle est à 100% » mais sommes nous si loin d’optimiser nos possibilités ?
Tout notre cerveau est sollicité…
Pendant longtemps, l’absence de séquelles visibles après un choc sur la zone frontale du cerveau laissait penser que cette zone était peu ou pas exploité par le corps humain. Avec l’apparition des IRM, on a désormais la confirmation qu’il n’existe aucune zone du cerveau endormie ou inactive, la zone frontale servant notamment à la synthèse entre souvenirs et réalité selon la neurobiologiste Catherine Vidal.
Le progrès est possible !
Néanmoins, possédant près de 100 milliards de neurones, le cerveau reste à la fois un mystère et une source de fantasme. Selon le chercheur au CNRS, il est possible que nous n’exploitant pas tout le potentiel de notre cerveau : «Je défends l’hypothèse que 90 % de nos neurones ne sont peut-être pas actifs. Ils seraient en quelque sorte endormis. Ces neurones seraient des traces de mémoire, dans l’attente d’un stimuli. Ils nous permettraient par exemple de reconnaître des musiques entendues plusieurs décennies plus tôt. Si un jour on trouvait un moyen de les libérer, on aurait, comme un enfant à la naissance, des capacités phénoménales d’apprentissage. Cela renforce l’idée, pas totalement délirante, qu’une partie de notre cerveau pourrait ne pas être utilisée.» De la réalité à la science-fiction, il semblerait qu’il n’y ai qu’un pas.
